Taxe sur les pets de vache
Après la chasse aux niches fiscales, les services des impôts luttent à leur manière pour l’environnement. La dernière idée est une taxe sur les pets de vache.
C’est déjà le cas en Nouvelle-Zélande où le gouvernement tente d’imposer cette nouvelle taxe aux agriculteurs.
Le projet est sérieux et s’inscrit dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
En effet les vaches produisent naturellement du méthane sous forme de pets et de rots.
Et pas seulement car avec leur urine les vaches rejettent aussi du protoxyde d’azote dans la nature.
Tous les scientifiques le répètent le méthane est responsable pour près de 30 % du réchauffement climatique.
Certes, il est moins persistant que le dioxyde de carbone mais pas moins présent quand même.
L’élevage représente ainsi près de 18 % des émissions mondiales de GES soit 80 millions de tonnes de méthane par an.
La Nouvelle-Zélande compte ainsi environ 6 millions de vaches et 26 millions de moutons (néo-zélandais).
Tout ce bétail fera ainsi l’objet d’une taxe prochainement.
Inutile de préciser que les fermiers néo-zélandais sont furieux. Mais bon, la planète est en jeu.
L’Irlande et le Danemark adoptent cette idée de la taxe sur les pets de vache et en évaluent le montant à 13 centimes d’euros par vache irlandaise et 80 centimes d’euros par vache danoise.
De son côté, la France compte 18 millions de bovins (2021) selon FranceAgriMer dont environ 8 millions de vaches.
De même, la France compte aussi environ 7 millions d’ovins dont 6 millions de brebis.
Les troupeaux de bétail français ont de quoi faire réfléchir les services de Bercy pour importer la taxe de Nouvelle-Zélande en France.
Au Québec, un citoyen fait de la prison pour ne pas avoir payer son impôt sur ses chiens.
Voilà encore une bonne idée de taxe….
Article : P. du Chélas
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