Terres fertiles et Terras pretas
La plus grande découverte des conquistadors en Amérique du sud fut celle des terres fertiles amérindiennes que l’on nomme terras pretas.
Ces terras pretas, soit terres noires, sont une leçon de développement durable que nous donne les Amérindiens (pré-colombiens).
On la trouve sur les bords du fleuve Amazone.
Il s’agit de l’enfouissement durant des milliers d’années de végétaux carbonisés dans un sol peu riche (argileux et jaune).
Avec cette pratique, les peuples d’Amazonie ont modifié un environnement naturel en un système agricole respectueux de l’environnement.
Cette terre noire contient ainsi près de 10 % de carbone soit le double de la terre native.
L’astuce est si simple que l’on peut se demander à quoi servent nos agronomes en occident.
En plus ce procédé s’inscrit pleinement dans le cycle du carbone biogénique.
En effet, la terra preta séquestre le carbone et retient les nutriments : calcium, magnésium, manganèse, phosphore, potassium et zinc.
Ainsi, avec la porosité les Terras pretas agrègent des milliers de micro-organismes qui structurent les sols et rendent les Terres fertiles.
Les sols deviennent plus perméables et favorisent l’accroissement des plantes.
Loin de détruire leur environnement, les Amazoniens furent de formidables terrassiers pour la bonne cause.
En effet, ils eurent l’idée d’ériger des buttes de culture pour leurs plantations agricoles dans toutes les savanes littorale.
En creusant, ils traitaient ainsi leurs sols tout en changeant la nature du sol.
Il s’agissait alors de fossés servant à éliminer leurs résidus alimentaires et autres détritus qui était ensuite brûlés.
Par contre, la recette des peuples pré-colombiens ne se limitait pas juste à un apport de charbon.
En effet, l’analyse des ces sols faits ressortir également des apports de phosphore et de potassium (P et K) avec des cendres, des tesson de poterie, des feuilles de palmier et des résidus de récoltes compostés.
Ils ajoutaient également des matières organiques comme des coquillages, des os broyés, des arêtes et restes de poisson ainsi que du fumier animal et humain.
La terra Preta offre des rendements supérieur sans apport d’engrais (chimiques) aux sols qui ne nécessitent que 6 mois de jachère pour redevenir des terres fertiles.
Ainsi, 800 ans et plus avant notre ère et avant que nous prenions conscience des limites de notre planète, des Amérindiens vivaient en symbiose avec leur environnement.
Article : P. du Chélas
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Photo : Pixabay.com
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