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Terres rares et nouveaux gisements

La fabrication des aimants permanents pour les éoliennes nécessite beaucoup de terres rares et donc de découvrir de nouveaux gisements.

En effet les aimants permanents, nécessaires pour l’éolien en mer, contiennent 69 % de néodyme, 23 % de praséodyme, 5 % de dysprosium et 0,2 % terbium.

Soit des éléments de terres rares (ETR).

Les alternateurs des éoliennes off-shore contiennent aussi quant à eux 155 kg de néodyme et 27,5 kg de praséodyme par MW de puissance.

Les terres rares deviennent donc indispensables dans la transition énergétique.

On les retrouve notamment dans :

Où sont les terres rares

L’appellation rare-earth elements signifie plus exactement  » éléments rares sur Terre  » que  » Terres Rares  » car ils ne sont pas si rares.

La Chine est d’ailleurs parvenue à devenir la première productrice de ces terres rares au monde.

Pourtant ce pays ne contient que 47 % des ressources connues au monde.

En effet, elle est surtout parvenue à acquérir le quasi monopole de cette ressource pour la distribuer et la commercialiser.

Ainsi en 2020, 88 % de la production mondiale venait de Chine.

En 2010, la chine diminua ses exportations de 65 % passant de 100 000 tonnes à 35 000 tonnes.

C’est le résultat de la décision du gouvernement chinois d’imposer des quotas.

Ces quotas disparaissent ainsi en 2015.

D’ailleurs à la suite d’une plainte conjointe des États-Unis, du Japon et de l’Union européenne devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMS).

Par contre la chine manque maintenant aussi de terres rares pour son industrie.

Le marché des terres rares, stratégiques, va donc encore connaître d’autres soubresauts.

Notamment en raison de nouveaux enjeux pour les pays qui dépendent maintenant des hautes technologies.

Tout d’abord, il faut savoir que seul 1 % des terres rares se recycle.

Notre consommation de terres rares par contre augmente de 5 % par an.

La production s’est multipliée par deux tous les 15 ans.

Pour le stock, la teneur de l’écorce terrestre en terres rares est d’environ 0,08 %.

Dans un contexte de gaspillage où l’obsolescence programmée règne et sans rationalisation des ressources, deux problèmes émergent :

D’un côté le problème de la dépendance aux terres rares augmente.

De l’autre la destruction de l’environnement avec l’extraction.

Et tout cela pour assurer une transition énergetique plus respectueuse de la nature et durable.

Des gisements épars

Sur le plan de l’environnement, les pratiques évoluent également.

Plusieurs pays, dont la chine, exportent maintenant le raffinage de leurs terres rares à l’étranger.

Cela permet notamment de délocaliser la pollution engendrée et ne pas être responsable.

En Chine, 60 % des nappes phréatiques, 30% des rivières et 10% des terres arables sont polluées

Et a un niveau tel que les populations locales sont menacées.

A défaut de pouvoir recycler à des coûts compétitifs et en volumes suffisants les terres rares ou à défaut d’en réduire la consommation, les seules alternatives possibles sont de reprendre la production des mines existantes.

Et de développer aussi de nouveaux gisements.

Comme la France tente de le faire à Beauvoir.

Il s’agit de pallier les problèmes d’approvisionnement pour les nouvelles voitures électriques et surtout les batteries.

Ils en émergent ainsi ailleurs dans le monde.

C’est le cas en Afrique du Sud où la mine de Steenkampskraal (à 350 kilomètres au nord du Cap) est en exploitation depuis 1950.

On y extrait à l’origine du thorium, un combustible nucléaire.

Une récente découverte révèle que cette mine regorge de néodyme, de praséodyme et de monazite.

Et à une concentration extrêmement élevée pour des terres rares.

Cette découverte bouleverse d’ors et déjà le monopole chinois du marché.

Tout cela dans un contexte de guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis importateur de terres rares aussi.

Estimation divergentes des gisements

Autre surprise de taille.

Les estimations des réserves en terres rares de la corée du Nord.

En effet, elles atteindraient le double des réserves mondiales actuellement connues.

La corée du Nord disposerait ainsi de 216 millions de tonnes de terres rares.

La chine, elle, n’en dispose que de 55 millions de tonnes.

Ce potentiel économique de la corée du Nord rebat les cartes géopolitiques des grandes économies.

Des entreprises chinoises et sud-coréennes négocient déjà des partenariats avec le gouvernement nord-coréen.

Plus inattendu, le Japon vient de découvrir d’immenses gisements de terres rares dans les fonds de l’Océan Pacifique.

Le potentiel de ces gisements représenteraient 16 millions de tonnes de terres rares.

Les fonds marins pourraient aussi contenir jusqu’à 800 fois plus de terres rares que les terres émergées.

La France possède le plus grand domaine sous-maritime au monde.

Et aussi la deuxième Zone Économique Exclusive (ZEE) avec plus de 11 millions de kilomètres carrés.

De son côté, l’Europe cherche à développer la valorisation des déchets des mines européennes pour en récupérer les terres rares sur son territoire.

Appelés « stériles » en raison d’une faible concentration en terres rares, ces déchets peuvent présenter un intérêt certain.

Et ainsi devenir un nouveau gisement.

Le projet Enviree de la Commission européenne, a pour objectif la recherche de nouvelles technologies pour exploiter ces déchets stériles.

Mine de lithium française

Les terres rares possèdent les propriétés catalytiques, électroniques, magnétiques et optiques indispensables pour les technologies nécessaires à la transition énergétique.

Beauvoir, entre Vichy et Montluçon, va ainsi devenir le centre national du lithium français avec l’exploitation de Mica Lithinifère par l’exploitant Imerys.

Investir en actions est une chose, créer une filière de lithium Européenne en est une autre.

Par contre respecter la nature sur le plan écologique est un autre problème.

Avec son projet Emili pour Exploitation de MIca Lithinifère, l’exploitant Imerys se pose en sauveur face au monopole de la Chine sur le marché du lithium.

En effet l’enjeu est de fabriquer des batteries pour les voitures électriques françaises.

L’objectif du directeur d’Imerys, Alessandro Dazza, est simple : produire 34  000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.

Son business plan est solide aussi : fournir de quoi équiper 700 000 véhicules électriques en batteries.

Le lithium est un métal ultra- léger et un conducteur électrique  indispensable pour fabriquer une batterie lithium-ion.

La course aux terres rares et aux nouveaux gisements se poursuit.

Article : P. du Chélas


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