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Transition énergétique et Énergie osmotique

Parmi les technologies d’avenir pour notre transition énergétique, l’énergie osmotique pourrait présenter un certain intérêt.

Beaucoup l’évoque, le pétrole devrait disparaitre et l’énergie verte sera la technologie de l’avenir.

L’énergie osmotique est ainsi une énergie renouvelable de la mer. Elle provient du mouvement induit par l’osmose.

Schématiquement, l’énergie osmotique résulte de la rencontre de l’eau salée avec de l’eau douce.

C’est à cet instant que se produit notamment le phénomène d’osmose.

En effet, si on place une membrane semi-perméable, le phénomène d’osmose va faire augmenter la quantité d’eau présente du côté de la solution salée.

Cela crée un mouvement et produit donc une énergie qui est l’énergie osmotique.

Pour situer cette énergie, on se place avec cette technique dans la catégorie des énergies houlomotrices, hydrauliques et marémotrices.

Une énergie renouvelable naturelle

L’osmose, phénomène naturel et une notion de biologie qui est différente de celle de la symbiose. C’est la pression hydrostatique entre les deux liquides qui provoque un mouvement.

Le principe fonctionne comme une cellule du corps humain.

Nos cellules (membranes semi-perméables) laissent passer les molécules d’eau, les ions et les petites molécules.

Ce filtre permet à la cellule de maintenir son équilibre et de survivre.

Aussi incroyable que cela paraisse, on connaît ce procédé d’énergie osmotique depuis 1954.

Et cela grâce à un anglais, Mr Pattle.

Pattle mettait alors en avant que tous les estuaires pouvaient produire de l’électricité grâce à ce principe de l’osmose et de la présence d’eau salée et douce.

C’est d’ailleurs Mr Pattle qui dénomme l’énergie osmotique avec le terme énergie bleue (Blue osmotic energy) dans un article.

De l’eau salé a l’eau douce

La technique osmotique de Mr Pattle sert surtout à produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer.

Mais en 1958, deux américains (Mrs Sidney Loeb et Srinivasa Sourirajan) mettent au point une première membrane semi-perméable en acétate de cellulose.

Celle-ci permet alors de déminéraliser l’eau de mer pour la rendre consommable grâce au principe d’osmose inversé.

La suite, on la doit à Mr Sidney Loeb avec sa membrane et son article publié en 1975 : «Centrale électrique osmotique».

La gestation jusqu’à la réflexion sera longue car ce n’est qu’en 2009 qu’un premier prototype de générateur d’électricité par osmose sera opérationnel en Norvège (à Tofte).

Osmose à pression retardée et électrodialyse inversée

Le prototype de centrale osmotique de Tofte fonctionnera jusqu’en 2013.

Ban test, il préfigurait aussi une centrale osmotique mise au point par la société norvégienne Statkraft.

Grâce à deux cuves séparées (eau douce et salée) et une membrane semi-perméable, on faisait augmenter la pression de l’eau salé.

Une fois sous pression, l’eau salée partait ainsi dans une turbine pour produire de l’électricité.

La puissance électrique de ce prototype était de 4 kW maximum. Mais il a démontré les capacités de l’énergie osmotique pour la production d’électricité.

Un autre test sera fait aussi en 2014, en Hollande sur la digue d’Afsluitdijk (Harlingen), avec un prototype fonctionnant avec l’électrodialyse inversée.

Dans ce cas, une membrane ionique sélective laisse passer uniquement certains ions : les ions sodium Na+ positifs et les ions chlorure Cl– négatifs.

Toujours avec deux cuves séparées et cette membrane sélective, un courant électrique est généré alors au passage des ions.

Mais le prototype de la la société REDstack d’une puissance de 50 kW n’a pas abouti non plus à une grande centrale.

L’avenir de l’énergie osmotique

La production d’électricité osmotique s’inscrit pleinement dans les énergies renouvelables d’avenir.

La piste est sérieuse et les avancées technologiques restent en cours.

Des Français y croient.

A ce sujet, une société qui se trouve à Rennes (Bretagne, France) mérite un soutien.

Il s’agit de la société Sweetch Energy qui détient 5 brevets pour transformer en énergie électrique les solutions salines des estuaires et des deltas.

Son objectif est la mise au point d’un prototype grâce à la technique des nanotechnologies appliquées.

Au vu des expériences d’antan en Norvège et en Hollande, le secret résidera en effet dans la membrane.

Le résultat promis par la société Sweetch Energy est une énergie électrique renouvelable, propre et abondante.

Et qui s’inscrit dans la transition énergétique et les principes des Accords de Paris.

Donc dans le cadre de la transition énergétique, l’énergie osmotique (Blue osmotic Energy) peut être propice à une planète sans carbone.

Article : P. du Chélas

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L’énergie osmotique (Blue osmotic Energy) cadre parfaitement avec les objectifs du sommet de la terre sur l’utilisation intelligente des pratiques de la nature.



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