Lézard ocellé ou Timon lepidus
Que se passe t il dans les dunes de Tarnos qui inquiète autant notre lézard ocellé (Timon lepidus) ?
D’habitude il ne craint que les reptiles (Couleuvre de Montpellier) et les rapaces (Buse variable et Milan noir).
Mais il a toutes les raisons de s’inquiéter car il fait partie des sept espèces de reptiles menacées d’extinction en France.
Pourtant il a la vie dure car ce reptile vit sur terre depuis plus de 2,3 millions d’années.
Il a survécu à toutes les extinctions en quelque sorte.
Mais à Tarnos sur les dunes, une nouvelle route risque de mettre à mal son écosystème.
Ce qui fait bondir l’équipe de Sea Shepherd France.
D’autant que notre lézard ocellé n’y est pas seul : on vient d’y découvrir le Pélobate cultripède qui est un anoure nocturne.
Parmi les 37 espèces de reptiles répertoriées (2009), le genre Timon comprend quatre sous-espèces :
- Timon ibericus
- Timon lepidus
- Timon nevadensis
- Timon oteroorum
En général, le Lézard ocellé se fond dans la végétation.
Sans être amateur de golf, il raffole des pelouses sèches et des broussailles.
Il dépasse d’une large tête son cousin le lézard vert (Lacerta bilineata) avec sa grande taille allant de 55 à 70 cm.
Le tout pour un poids de 130 g à 350 g pour les plus gros mâles.
Notre expert Séraphin Grossel a notamment croisé des Lézards ocellés de 90 cm dans les Pyrénées-Orientales (France) lors des feux de la Saint Jean.
C’est donc le plus grand lézard d’Europe.
Sur le Green on le reconnaît notamment à sa tête triangulaire et son museau arrondi.
Sa queue cylindrique est légèrement d’ailleurs plus grande que son corps.
Mais surtout ses ocelles sur les flancs sont blancs et cerclés de noir.
Reptile frugivore et insectivore, il peut aussi parfois chasser des vertébrés.
A ce sujet, sa morsure est sans danger.
Mais par contre c’est un tenace et il est difficile de s’en dégager quand il mord.
Comme tout reptile, il occupe surtout des aires ensoleillées.
Pour ce faire il possède le fameux « troisième œil » des sauriens (œil pinéal).
Cet œil se trouve sur le haut de son crâne en bordure de son écaille interpariétale.
Cet œil du Lézard ocellé se loge donc sous les écailles crâniennes mais ne sert plus pour la vision.
Il lui permet de capter la source lumineuse et ainsi de réguler son rythme circadien.
Autrement dit à son horloge interne car il est relié à son épiphyse (glande pinéale).
Le Lézard ocellé (Timon lepidus) est une espèce protégée tout comme le Pélobate cultripède et sa capture est donc strictement interdite.
Article : P. du Chélas