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Radiations nucléaires et courants marins

En matière de radiations nucléaires et de courants marins, une centrale nucléaire rejette de l’eau.

Que ce soit en rivière ou en mer.

En effet une centrale nucléaire utilise de l’eau pour refroidir ses réacteurs.

Elle produit donc des eaux usées contenant des traces de radioactivité.

C’est d’ailleurs aussi le cas des Centres d’études nucléaires à finalité militaire.

Juridiquement, une substance radioactive est en effet une substance contenant des radio- nucléides, naturels ou artificiels et dont l’activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection.

Problématique

La filière et les centrales nucléaires produisent à toutes les étapes des déchets et des rejets radioactifs qui engendrent effectivement une pollution nucléaire.

Ces rejets radioactifs avec l’eau proviennent notamment des circuits de refroidissement.

Ceux-ci contiennent aussi des substances chimiques comme des détergents. Mais aussi du bore et de l’hydrazine.

Les prélèvements d’eau ainsi que les rejets font l’objet d’une réglementation qui évolue fortement depuis ces dernières années.

Cette réglementation fixe des seuils administratifs pour chaque centrale mais sans corollaire scientifique avec l’impact sur l’environnement.

Les centrales nucléaires ponctionnent de l’eau directement dans la mer ou les rivières à proximité.

On estime que près de 98% de la quantité d’eau utilisée est rejetée.

Toutefois, la qualité de cette eau est forcément moins bonne et engendre de la pollution (résidus chimiques, pollution thermique,..).

De l’eau et des rejets

Un facteur important dans le rejet d’eau est celui du débit.

Une centrale nucléaire comme celle de Paluel, nécessite un débit de rejet de 170 à 250 m3/seconde.

Cela représente le débit de la Seine à Paris.

On estime d’ailleurs que près de 98% de la quantité d’eau utilisée par une centrale est rejetée.

Le problème qui se pose avec celui du rejet de matières radioactives en mer est leur réelle disparition dans le monde océanique (voir l’article sur l’immersion des fûts).

La dispersions résulte de la météorologie de basse atmosphère.

De plus, la faiblesse des courants marins n’entraîne pas une dispersion efficace dans la mer.

Les eaux rejetées par une centrale reste en surface.

Mais à contrario, dans la Manche, les marées à fort coefficient permettent un brassage plus important de l’eau radioactive rejetée.

La Manche ayant une faible profondeur, le brassage y est plus important.

A l’inverse, en Méditerranée, par exemple, les courants des marées sont plus faibles.

Eau contaminante

Le récent accident nucléaire de Fukushima et la contamination de sa zone maritime révèlent des taux élevés de césium 134 et 137.

Le constat est fait chez des vertébrés à branchies, des algues et des crustacés.

La norme japonaise est de 100 bq/kg pour les espèces marines vivantes.

Il y a ainsi, 36 espèces déjà interdites à la vente.

De son côté, Tepco (Tokyo Electric Power), le gérant de la centrale, a publiquement reconnu que 300 tonnes d’eaux hautement radioactives d’un réservoir accidenté fuyaient en mer.

Et que ces eaux rejoignaient les liquides radioactifs déjà en train de se déverser chaque jour dans l’océan via les voies souterraines.

Une étude confirme une source continue de contamination. Ken Buesseler, un chimiste américain de l’Institut océanographique de Woods Hole (Massachussetts), est l’auteur de cette étude.

L’objectif du gouvernement Japonais est de démanteler toute la centrale de Fukushima.

Il est donc hors de question que subsiste des citernes de stockage d’eau radioactive sur le site.

A l’issue d’une réunion de crise sur ce problème d’eau, le 4 avril 2011, il obtient finalement l’autorisation de rejeter 1500 tonnes d’eau contaminée.

Cette eau se trouve dans le centre de traitement et les tunnels de service des unités 5 et 6.

Fluide glacial

Les fuites rejettent aussi des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

La limite pour les émissions ponctuelles de fluides frigorigènes est de 20 kg (décret n°2007-737 du 7 mai 2007).

En 2013, la centrale de Penly a aussi connu une fuite de fréon d’un compresseur près de son réacteur numéro 1.

La fuite dégagea ainsi une épaisse fumée blanche.

Cette centrale avait déjà aussi connu en 2012, une fuite de réfrigérant primaire.

Il s’agissait plus précisément d’une fuite d’eau radioactive du circuit primaire.

Le volume de cette fuite fût, au minimum de 2,3 mètres cube par heure (ou 2300 l/h).

Ce type d’incident est bien classé Accident Nucléaire dans les procédures.

Le seul cas possible de pollution majeure avec des rejets de gaz radioactifs est donc un accident grave.

Il peut s’agit d’un accident de type fusion du cœur ou rupture des tubes de générateur de vapeur.

Dans un tel cas, outre une fuite d’eau chaude du circuit primaire dans l’enceinte de confinement, une fuite passant dans le circuit secondaire peut laisser échapper une vapeur d’eau contaminée.

Risques dans le temps

Sans certitudes ou assertions polémistes, des observations émergent aussi sur la méthodologie de stockage. Notamment avec les ruissèlements d’eau.

Et aussi sur la fiabilité des emballages pour déchets nucléaires.

  • en stockage profond, l’eau peut accélérer la corrosion de l’acier et provoquer la dégradation du verre. Cela risque de libérer des éléments radioactifs
  • l’acier inoxydable utilisé pour les déchets vitrifiés finirait notamment par s’oxyder quand même
  • la corrosion du verre et de la céramique peut s’accélérer dans certaines conditions
  • le cuivre peut ne pas retenir longtemps la radioactivité en raison de sa corrosion

Les enjeux sont importants aujourd’hui.

Dans le monde, il existe 450 tranches de centrale nucléaire dont il faut gérer les déchets.

La recherche de solutions pour le stockage des déchets radioactifs tend de plus à plus à vouloir notamment privilégier le stockage définitif.

L’idée est ainsi de le faire dans une formation géologique profonde et adaptée.

En matière de radiations nucléaires et de courants marins, la vigilance reste de mise surtout aux abords des centrales.

Article : P. du Chélas

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