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Uranium et recyclage

La France utilise de l’uranium qui est une énergie fissile pour ses centrales nucléaires et qui rentre aussi dans un circuit de recyclage.

Et dans ce cadre, la France a mis en place un circuit pour également retraiter son Uranium et le ré-utiliser.

L’uranium n’est pas une énergie renouvelable naturellement car c’est un élément chimique en quantité limitée sur notre planète.

D’autant plus que l’on estime qu’il ne nous reste que 100 ans de consommation avec les réserves en Uranium identifiées.

Les principaux gisements mondiaux d’uranium se trouvent au Kazakhstan (45 %), en Afrique du Sud, en Australie, au Brésil, au Canada, en Mongolie, en Namibie, au Niger et en Russie.

La France exploitait auparavant des mines d’Uranium dans le Limousin et en Vendée qui sont maintenant épuisées.

L’uranium de retraitement ou URT est considéré comme une matière valorisable et non comme un déchet.

Concrètement l’URT est une matière nucléaire recyclée provenant des combustibles usés des centrales et faisant l’objet d’un traitement spécifique.

Pour l’uranium c’est donc bien un recyclage d’une matière première naturelle.

Avec le recyclage, cet URT devient une forme d’Uranium de Recyclage Enrichi (URE).

Et cet URE s’incorpore dans la fabrication de nouveaux combustibles.

Cela permet donc d’économiser des ressources et de réduire aussi le volume global des déchets finaux.

Avec la conjoncture énergétique, on table aussi sur une hausse de 27 % de la demande d’uranium d’ici 2030.

Le retraitement en France se fait au sein de l’usine Orano (ex-Areva) à La Hague (Manche). 

Ce recyclage représente un volume de 1 % de plutonium et de 95 % d’uranium.

L’URT contient 0,9 % d’U235 soit donc un peu plus que l’uranium naturel qui en contient environ 0,71 %.

La France dispose grâce à cela d’un stock recyclé de 34 000 tonnes à Pierrelatte.

Pour utiliser la matière, Orano ré-enrichit l’uranium naturel dans son usine Georges Besse II de Tricastin.

Par contre, Orano ne dispose pas d’équipements pour convertir l’uranium recyclé.

Pour cela le circuit passait par un contrat conclu en 2018 avec la société Tenex.

Tenex est une filiale du groupe russe Rosatom.

La raison en est simple et évidente.

La Russie est le seul pays possédant une installation capable de recycler les combustibles d’uranium usés et de convertir de l’URT.

Enfin presque car sur ce marché, outre la Russie qui fournit 43 % des besoins, il existe le groupement européen Urenco (31%) et le chinois CNNC.

Mais CNNC fournit uniquement les besoins chinois.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les sanctions ont remise en cause cette filière.

Comme les États-Unis la France doit trouver une solution pour se passer des services de Rosatom.

D’autant plus que des livraisons d’uranium entre la Russie et la France ont perduré malgré la poursuite de la guerre pour fournir les centrales nucléaires françaises.

Pour la France il s’agissait de respecter ses engagements contractuels avec la société Tenex et de respecter les restrictions et les sanctions internationales.

Il est vrai que le commerce de l’industrie nucléaire échappait aux sanctions internationales.

Mais tout doit avoir une fin et il faut sérieusement songer à une autre solution pour le retraitement de l’URT.

Un projet est en cours avec Vinci Construction pour ajouter deux nouvelles tranches sur le site de Tricastin.

Article : P. du Chélas



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