Période glaciaire du Cryogénien au Néoprotérozoïque
La période du Cryogénien lors du Néoprotérozoïque fut particulièrement glaciaire et froide si l’on en croit les scientifiques.
Selon eux notre planète n’était pas toujours bleue et elle fut parfois bien blanche (Snowball Earth).
Et cela bien avant l’apparition des dinosaures.
La Terre se forma il y a 4,6 milliards d’années et une première glaciation surviendra 2,3 milliards d’années plus tard.
A partir du Quaternaire, le climat oscillera continuellement entre période glaciaire et interglaciaire.
La glaciation caractérisa ainsi la fin du Pléistocène sur l’ensemble de la planète il y a 115 000 ans.
D’ailleurs la dernière période glaciaire de refroidissement global se termina il y a 11 700 ans juste avant le début de l’Holocène.
En cela le Protérozoïque ne sera pas exempt de glace car il couvre à lui seul près de la moitié du temps d’existence de la planète Terre.
Le Protérozoïque se situe clairement dans le temps aujourd’hui avec trois grandes ères :
- Néoprotérozoïque
- Mésoprotérozoïque
- Paléoprotérozoïque
La période glaciaire du Cryogénien se situe exactement au Néoprotérozoïque qui se divise aussi en trois périodes :
- Tonien de -1000 à -850 Ma
- Cryogénien de – 850 à -635 Ma
- Édiacarien de – 635 à -541 Ma
La période de glaciation du Cryogénien (ou glaciation Varanger ) s’étalera ainsi de -720 à -635 millions d’années avant J-C.
Elle se situe juste avant l’Édiacarien et après le Tonien.
Le Cryogénien est donc la deuxième période du Néoprotérozoïque qui est la troisième et dernière ère du Protérozoïque.
Aujourd’hui les géologues établissent l’existence de deux périodes de glaciations dans cette période du Cryogénien :
- première glaciation dite sturtienne d’une durée de 60 millions d’années entre -720 et -660 Ma
- deuxième glaciation dite marinoenne d’une durée de 10 millions d’années entre -650 et -635 Ma
On nomme la première d’après la formation Sturt dans le complexe de rift d’Adélaïde et la seconde d’après d’après Marino Rocks au sud d’Adélaïde.
L’Édiacarien qui est la troisième et dernière période du Néoprotérozoïque (-635 à -541 Ma) et aussi la dernière période du Précambrien.
Tout commença semble t-il lors du Tonien (-1000 à -720 Ma) avec le supercontinent Rodinia.
Ce supercontinent semblable à un immense désert sans végétation avait un albédo proche de 0,05.
Le Rodinia se disloquera à partir de la fin du Néoprotérozoïque avec deux nouveaux continents : Laurentia et Siberia (vers -560 Ma).
Ils seront suivis d’un troisième continent, Baltica (vers -540 Ma) au tout début du Cambrien.
C’est le reste de Rodinia que l’on nomme Gondwana.
La nouvelle position des continents modifia l’albédo de la planète et donc la quantité de rayonnement solaire reçu sur Terre.
En conséquence la Terre perdit environ 50 °C de température moyenne.
Les calottes polaires atteignirent alors l’équateur.
Dans ce monde de glace, la vie se maintiendra dans les océans grâce notamment aux sources chaudes.
Les scientifiques penchent aussi pour une activité volcanique responsable des chutes de température.
Le relâchement de gaz dans l’atmosphère occulterait alors les rayons du Soleil.
Article : P. du Chélas
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