Les Radiodontes du Cambrien
Lors d’une de vos surfs sessions en mer lors du Cambrien, votre attention se serait sûrement portée sur le panneau » attention aux Radiodontes « .
Il s’agissait de prévenir de la présence dans l’eau de ces superprédateurs.
En effet l’ordre des radiodontes du Cambrien comprenaient les premiers spécimens de la lignée des arthropodes supérieurs (euarthropodes) soit tous les animaux avec un exosquelette.
Il y avait des espèces benthiques fouisseuses, d’autres filtreuses ou nageuses et aussi des espèces de superprédateurs.
Ainsi les anomalocarididés de cet ordre des radiodontes étaient par exemple des superprédateurs d’un mètre à mi chemin entre à la crevette et le crustacé.
Ils repéraient leurs proies avec leurs yeux en forme de tiges et ils les attrapaient avec leurs bras flexibles.
Les anomalocarididés (Anomalocaris canadensis) pouvaient broyer leurs victimes grâce à trois plaques osseuses tranchantes dans leurs bouches.
Mais on ne sait pas s’ils aimaient attaquer les surfeurs.
Il n’est plus certain d’ailleurs qu’ils pouvaient broyer des trilobites.
Par contre les radiodontes sont les ancêtres des araignées, des cloportes, des crustacés, des insectes et des myriapodes.
Et cet ordre des radiodontes comportait des prédateurs de toutes tailles.
Parmi ceux-ci, le Stanleycaris hirpex.
Il s’imposait avec des épines sur tout son corps dont cinq lames ventrales, des appendices frontaux épineux (hirpex ou herse/grands râteaux) et une bouche entourée de dents.
Long d’une vingtaine de centimètres, avec ses trois yeux il pouvait choisir ses proies benthiques à corps mou.
L’étude des radiodontes est richement documentée grâce à des milliers de fossiles présents dans les schistes de Burgess.
Le site se trouve dans le parc national Yoho, en Colombie-Britannique au Canada.
Les paléontologues canadiens vont de découvertes en découvertes pour retracer cet ordre des Radiodontes du Cambrien.
Par contre des fouilles dans le massif de Fezouata (Maroc) démontrent que les anomalocarididés vivaient encore après la fin du Cambrien.
Ils ont vécu près de 30 millions d’années en plus.
Article : P. du Chélas
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Photo : Sabrina Cappelli
