Green Hired

Made in Teahupo'o – Tahiti

NATURENAVIRES & BATEAUXOCEANS & MERSPOLLUTION MARITIMEPOLLUTION SONOREPOLLUTIONS

Pollutions du transport maritime et des océans

Les pollutions du transport maritime à travers les océans résultent aussi des émissions de CO2 à travers le monde.

Cette pollution représente actuellement 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Qu’il s’agisse du transport de marchandises ou du tourisme, cela dégrade toujours plus le climat.

Le transport maritime a produit 13,5% des émissions totales de gaz à effet de serre de l’Union européenne (UE) en 2018.

La consommation de pétrole du secteur en 2019, représenta 1,3 % de la consommation mondiale.

Soit approximativement 50 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole).

A titre de comparaison, en 2016, le transport routier a consommé 40,7 millions de barils de pétrole chaque jour.

Les secteurs maritimes et aériens réunis consomment 11 millions de barils de pétrole chaque jour.

Point de situation

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) publia sa 4° rapport sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre (G.E.S) en 2020.

Selon ce rapport, les émissions mondiales de GES (CO2, CH4 et N2O) du transport maritime augmentent.

Elles connurent ainsi une augmentation de 9,6 %.

Ces émissions sont passées de 977 millions de tonnes de CO2e (2012) à 1 076 (2018).

En 2018, sur les 1076 millions de tonnes de CO2e, la part du seul CO2 était de 1056 Mt soit 98 %.

Le CO2e est l’équivalent CO2.

Il agrège toutes les émissions de Gaz à effet de serre au sens du Protocole de Kyoto.

Le CO2e comprend donc les CO2, CH4, N2O, PFC, HFC, SF6 et NF3.

Ainsi les pollutions du transport maritime divergent de l’image propre mise souvent en avant par les armateurs.

Mais cette image de vacances cache en effet une toute autre réalité.

Gaz à effet de serre et pollution

Sur un bateau, l’air des croisiéristes et du personnel de bord véhicule 380 000 particules ultra-fines par centimètre cube.

Le problème majeur est notamment celui des émissions de particules fines et des gaz NOx et SOx.

En effet, il s’agit bien de gaz à effet de serre : dioxyde de soufre SO2 et oxydes d’azote NOX souvent présents avec l’ammoniac NH3.

L’oxyde d’azote que crachent les cheminées des navires, représente en moyenne un tiers de la pollution atmosphérique dans les villes portuaires.

Si rien ne change, le secteur maritime, en croissance constante, va voir son empreinte écologique tripler d’ici à 2050.

En définitive il représentera alors 20% de toutes les émissions mondiales.

Dans le cadre du Protocole de Kyoto de 1997, l’O.M.I doit contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Cette obligation devait ainsi enrayer les pollutions du transport maritime à travers les océans.

Depuis, seul existe un engagement de réduction de 30 % à l’horizon 2025 par rapport à 2009.

Concrètement cela ne représentera en définitive qu’une baisse de 3% des émissions en 2050.

Par contre, et actuellement, 25% des pétroliers et 60% des porte-containers respectent déjà ce critère.

De son côté, la Chambre internationale de la marine marchande (I.C.S) projette de développer un fonds mondial de recherche et de développement.

Ce fond de 5 milliards de dollars vise à accélérer la décarbonation du secteur.

Vers une révolution navale

Pour maîtriser cette pollution atmosphérique, il faut faire évoluer la situation.

Il faut réviser la conception, la construction, la consommation et le fonctionnement des navires.

De même l’accueil dans les ports doit évoluer également.

Pour réussir à sortir du tout pétrole d’ici 2050, il faudra aussi une gamme de systèmes différents pour rendre le transport maritime plus propre.

Des progrès sont déjà réalisés en ce qui concerne les émissions de soufre grâce à des carburants plus propres.

La part d’oxyde de soufre dans le diesel marin de 4,5 % est descendu à 3,5% en 2012.

Cette part était de 0,50% en 2020.

D’autre part il y a une réelle diminution d’utilisation du fioul lourd (HFO).

Il existe une réelle augmentation de l’utilisation du gazole à usage maritime (MDO) de 6 % et du gaz naturel liquide (LNG) de 0,9 % .

La marine marchande et les navires circulant sur les mers et océans du globe émettent l’équivalent de 35 500 kilos de CO2 par seconde.

En 2018, le transport maritime européen de marchandises et de passagers rejeta ainsi dans l’atmosphère près de 140 millions de tonnes de CO2.

Les quatre plus grandes compagnies maritimes (CGM, CMA, Maersk et MSC) produisent la moitié des émissions globales du secteur du fret.

Par contre le transport par la mer dégage encore chaque année près de 60 millions de tonnes de CO2.

C’est l’équivalent de 38 millions de véhicules.

Ce transport maritime transborde notamment aliments surgelés, fruits, médicaments, smartphones, télévisions, vêtements, meubles,…

Solutions innovantes

Un seul ferry diesel rejette chaque année dans l’atmosphère 2000 tonnes de CO.

En plus, il rejette aussi 2,5 tonnes de particules fines et 42 tonnes d’oxyde d’azote.

Pour le transport sur des courtes distance, l’électrification peut être une solution à l’exemple des ferry électriques qui transportent déjà des passagers.

En 2019, le ferry « Ellen », à propulsion 100 % électrique, a effectué son premier trajet.

Il a relié Aero, une petite île du sud du Danemark, et le continent.

Ce ferry embarque 200 passagers et 31 voitures.

Il dispose d’un système de stockage d’énergie électrique d’une capacité de 4,3 MWh (56 tonnes de batteries).

Le ferry « Ellen » suit les traces du ferry « Elektra » du finlandais FinnFerries (1040 kWh) et du ferry « Ampere » du norvégien Norled (1000 kWh).

Les batteries lithium-ion du ferry « Ellen » ont une durée de vie théorique de dix ans.

La recharge de ces batteries est assurée avec de l’électricité provenant de l’énergie éolienne.

Il faut 25 kilos de batteries au lithium pour remplacer un litre de diesel.

Un projet de la société norvégienne Multi Marine comprend d’ailleurs cinq nouveaux ferries 100 % électriques.

Ils desserviront Oslo et l’Oslofjord, livrables entre 2021-2022.

Vent et assistance éolienne

Par contre pour les plus longues distances d’autres pistes s’imposent.

On s’intéresse par exemple à la propulsion à l’ammoniac, à l’hydrogène propre et à l’assistance éolienne.

L’assistance éolienne n’est pas une idée totalement nouvelle.

En Scandinavie, un ferry fait déjà la liaison Stockholm – Turku avec cette technologie.

Cela est possible grâce à la légèreté des nouveaux matériaux composites.

C’est un cylindre tournant appelé « voile rotor » qui l’aide à avancer.

Il s’agit d’une voile mécanique conçue par la société Norsepower.

Grâce l’effet Magnus, un moteur électrique interne fait tourner le cylindre qui à son tour fait tourner l’air qui souffle sur le cylindre.

Cela génère une différence de pression.

Ainsi cette voile mécanique quand le vent est suffisamment fort, permet de réduire l’utilisation du moteur principal.

Au final, le système diminue la consommation de carburant et donc engendre moins de pollution.

En plus les innovations continuent dans ce domaine.

Récemment un ingénieur français, Charles-Henri Viel, a développé une voile tournante, basée sur le concept de la vis d’Archimède avec l’Archinaute.

L’énergie produite par son éolienne est stockée et redistribuée quand le vent ne souffle plus.

Outre cette problématique de pollution de l’air, il ne faut pas oublier que l’accroissement mondial des bateaux augmente également une autre pollution moins visible : la pollution sonore des mers et des océans.

Selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) et dans un rapport du 28 juin 2022, en Europe, 10 % des cancers résultent de la pollution sous diverses formes.

Les pollutions du transport maritime et des océans sont réelles et beaucoup d’individus en pâtissent.

Article : P. du Chélas

Pollution biologique des Navires

Gaz à effet de serre : GES

Qualité de l’air et santé

Pollution marine et activités humaines

CO2 : carbone et planète

Écosystèmes marins menacés

Marées noires et impact environnemental

Pollutions de la biosphère

Disparition de la flore et climat

La fin du pétrole ou pas ?




A cela s’ajoute aussi le déversement de 20 000 tonnes d’eau de ballast par an dans les mers.


Newsletter Green Hired

Convention d’Aarhus / UICN / AI Act

Photo : pxhere.com


error: Content is protected !!