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Le Monarque américain ou Danaus plexippus

Le Monarque américain ou Danaus plexippus est le champion toutes catégories de la migration.

Chaque année entre août et octobre, plusieurs millions de monarques orangés avec des bordures noires quittent les États-Unis et le Canada pour se rendre au Mexique.

Mais seuls les monarques d’Amérique du Nord migrent.

Le périple faisant 5000 km, les Monarques se reproduisent au fil du voyage.

Du coup, ce sont leurs descendants (sur plusieurs générations) qui reviennent au printemps suivant dans le nord.

Le Monarque est également installé dans le sud du continent américain, aux Açores, en Australie, aux îles Canaries et en Nouvelle-Zélande.

Selon une étude publiée dans la revue Nature Communications, le papillon monarque arrive à retrouver son chemin grâce à un véritable compas magnétique interne.

Une gigantesque migration

La migration du Monarque américain (Danaus plexippus) est un phénomène unique.

On la considérait même comme l’une des merveilles du monde.

Le papillon monarque, qui pèse moins d’un gramme, parcourt ainsi chaque année entre 4500 et 5000 kilomètres.

Il vole pour trouver des forêts de conifères et s’y reproduire.

Il rejoint d’ailleurs la région mexicaine du Michoacán.

Sa migration comporte deux routes migratoires connues : celle de l’Est et celle de l’Ouest.

Ainsi, et selon un cycle, des monarques naissent dans le nord du Mexique et le sud des États-Unis pour s’envoler vers le nord tandis que d’autres naissent dans le centre des États-Unis et migrent eux vers le nord.

Pour compléter le tout, des monarques naissent aussi dans la partie septentrionale du territoire de l’espèce et suivant les dates, ils migrent vers les sites d’hivernage au Mexique.

Enfin, d’autres monarques parcourent jusqu’à 5000 kilomètres pour rejoindre des sites au Mexique.

Ils y restent l’hiver avant de poursuivre vers le nord du Mexique et le sud des États-Unis où ils pondent leurs œufs.

Ces pontes donnent donc les monarques du nord du Mexique et du sud des États-Unis qui s’envoleront vers le nord.

Les monarques vivant dans l’ouest des États-Unis (Californie, Idaho, Nevada et Oregon) de l’Idaho et de l’Oregon, migrent vers leurs aires de repos hivernales dès la fin octobre.

Ils rejoignent les cyprès et les pins de Monterey ainsi que les eucalyptus sur la côte pacifique de la Californie.

Ce sont des analyses ADN qui ont permis de faire avancer les connaissances sur ses déplacements et ses habitudes migratoires.

Le monarque est originaire d’Amérique du Nord et a toujours été migrateur.

Le mystère du gène

Des chercheurs, sous la houlette de Marcus Kronforst, de l’Université de Chicago, ont finalisé une étude qui a porté sur le génome de 101 papillons du monde entier.

L’équipe a ainsi identifié un gène en rapport avec le collagène qui est indispensable pour les muscles.

Quand ce gène nouvellement identifié est moindre, cela renforce l’efficacité des muscles.

Et cela sans nécessairement les développer plus.

Au final, le secret des Monarques migrateurs est simple : ils consomment moins d’oxygène et ils possèdent un métabolisme réduit en vol.

C’est ce qui leurs permet de voler sur de longues distances.

Ces études ont été l’occasion de s’intéresser à un autre gène, celui de sa couleur.

Les chercheurs ont identifié aussi ce gène qui donne au Monarque sa couleur orange et noir.

Le gène de la couleur

Un autre gène a ainsi été identifié au cours de cette étude.

C’est d’ailleurs celui qui est responsable de la couleur orange et noir du monarque.

Les chercheurs ont travaillé sur des monarques d’Hawaï aux ailes blanches et noires.

La couleur orange sert en effet à avertir les prédateurs que le monarque n’est pas comestible.

En effet, le Monarque américain (Danaus plexippus) contient des toxines.

Celles-ci proviennent d’une plante toxique : l’asclépiade (milkweed).

C’est sa chenille qui s’en régale et qui transmet de surcroît ces toxines au papillon adulte.

En vol, cela écarte les oiseaux intrépides qui vomissent de surcroît après avoir ingurgiter un monarque.

Un papillon menacé

Comme beaucoup d’espèces sur terre, le Monarque est aussi menacé par la déforestation sauvage.

Et également par l’usage de pesticides détruisant l’asclépiade, unique plante dans laquelle la femelle pond ses œufs et dont ses larves peuvent se nourrir.

Un rapport publié par le ministère de l’Environnement du Mexique et la Commission mexicaine des zones naturelles protégées pointe notamment la responsabilité de la menace.

Selon ce rapport, le problème résulte des cultures génétiquement modifiées qui éradiquent l’asclépiade.

Les observation au Mexique démontre en plus un déclin important depuis les années 2010.

La chaîne de montagnes où se rendent les Monarques se situe par contre à environ 100 km au nord-ouest de Mexico.

Elle couvre notamment un espace 56 259 hectares.

Alors que les Monarque couvraient 44,5 acres (0,18 kilomètre carré) en 1995, ils n’en couvraient plus que 1,65 acre (0,007 kilomètre carré) en 2014.

Article : P. du Chélas


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