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Déforestation et impacts sur la biodiversité

La déforestation a t-elle des impacts sur la biodiversité des forêts ?

On pourrait tout autant se demander si la destruction de la planète aura de surcroit un impact pour les espèces vivantes.

Les forêts sont en effet des berceaux de biodiversité.

Elles sont notamment et biologiquement plus diverses que n’importe quel autre écosystème existant sur notre planète.

En plus les forêts comportent plus des deux tiers des espèces vivantes sur terre.

En terme de biodiversité, la forêt abrite ainsi une diversité impressionnante d’espèces de plantes, d’animaux, de champignons et de micro-organismes.

Tous ces êtres vivants interagissent également entre eux et avec l’environnement.

Un écosystème de la terre

A l’échelle de la planète, les forêts jouent un rôle crucial dans le climat tout comme les océans.

Les arbres captent en effet une partie du carbone par photosynthèse.

Surtout du carbone biogénique soit le carbone végétal.

Et cela grâce plus particulièrement à la propriété des arbres de pouvoir retenir le CO2.

A ce titre les arbres sont donc des puits naturels de carbone.

Mais les forêts en rejettent aussi une autre partie avec le processus nommé « piégeage du carbone ».

Mais il existe également un autre mécanisme jouant un rôle important dans le climat.

En effet les arbres et les plantes créent des nuages ce qui participe notamment au cycle de l’eau.

De surcroit en évaporant d’énormes quantités d’eau, les nuages réfléchissent la lumière du soleil vers l’espace.

Les stomates des feuilles dispersent et libèrent ainsi environ 90 % de l’eau d’un arbre.

Ce mécanisme permet notamment de refroidir la Terre.

La déforestation est une régression durable des surfaces couvertes de forêts et entraîne forcement des impacts comme en Amazonie.

Et à l’inverse, la reforestation consiste à replanter des arbres pour compenser cette déforestation.

A mi chemin, on trouve toutefois les activités de prévention des impacts de la déforestation.

Par contre la reforestation n’est pas une solution miracle pour lutter contre le réchauffement climatique.

Cela s’explique par le problème de l’émission démesurée de gaz à effet de serre (GES) intimement associée à notre système énergétique.

On estime que la forêt amazonienne rejette chaque année environ 8 milliards de tonnes de vapeur d’eau dans l’atmosphère.

Déforestation et impacts

La déforestation est-elle une cause du changement climatique ou est ce le réchauffement climatique qui est la cause de cette déforestation ?

Le constat est que la déforestation est à la fois une cause et une conséquence du changement climatique.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont dues aux activités humaines.

Les GES sont aussi le résultat de la dégradation des forêts que ces activités humaines provoquent.

Nonobstant, les forêts connaissent des phénomènes naturels comme des incendies, des tempêtes et des invasions biologiques.

Phénomène d’ampleur

Le phénomène de déforestation est avéré aujourd’hui en raison de son ampleur bien visible.

Il y a 4 siècles, 66 % des terres de la planète étaient recouvertes de forêt contre seulement 31 % de nos jours.

On estime que 50 000 km2 de forêts ont disparu chaque année dans le monde entre 2001 et 2015.
En 2018, 12 millions d’hectares de forêts tropicales ont disparu dont 3,64 millions de forêts tropicales primaires.

Le Brésil, l’Indonésie et la République Démocratique du Congo (R.D.C) concentrent à eux trois environ 60 % des forêts tropicales de notre planète.

Et ce sont les forêts les plus impactées par la déforestation.

Identification des causes

  • feux de forêt,
  • exploitation forestière,
  • abattage pour la production agricole,
  • urbanisation et agriculture itinérante,
  • exploitation minière

Schématiquement, environ 80 % de la déforestation mondiale est causée par l’agriculture.

On estime que les autres 20 % le sont par la construction d’infrastructures, les activités minières et l’urbanisation.

Toutefois d’un continent à un autre les pourcentages varient.

Ainsi au Brésil les causes de la déforestation en 2018 étaient dues à 70 % à la création de pâturages pour l’élevage.

Le Brésil est un gros exportateur de viande de bœuf.

Les 30 % restant sont le fait de l’agriculture avec l’exportation de soja en Europe et en Chine.

Parmi les causes de la déforestation, l’exploitation de l’huile de palme (Indonésie et Malaisie), les plantations d’hévéas pour le caoutchouc (pneus) et celles du cacao en Asie du sud-est sont emblématiques de l’impact de l’activité humaine sur la forêt.

Charbon de bois et subsistance

Sur le continent Africain, les causes sont toutes autres.

En effet, la déforestation en Afrique est le résultat d’une agriculture locale avec des petits paysans qui développe une agriculture de subsistance.

Pour ce faire les petits paysans défrichent la forêt pour une culture sur brûlis (tavy) ou produire du charbon de bois.

Mais une nouvelle tendance se dessine de nos jours.

Au Cameroun, au Congo et au Gabon, les forêts disparaissent aussi avec la pression anthropique et l’expansion de l’huile de palme.

L’ONG Forest Trends lança en 2017 l’objectif « zéro déforestation 2020 ».

A ce jour, 450 entreprises agroalimentaires se sont engagées à ne pas se fournir en cacao ou en huile de palme provenant de zones déforestées d’Asie du Sud-Est.

Par contre le résultat est encore difficilement quantifiable localement quant à la déforestation et ses impacts.

Pour la part résultant de l’exploitation forestière (déraisonnée) cela concerne principalement l’Europe et l’Amérique du Nord

Notamment avec avec des activités de production de papier, de bois de chauffage ou de construction.

Paradoxe de la déforestation

Affirmer que la forêt est détruite pour créer des espaces agricoles ou urbains, est devenu un poncif.

Selon les calculs, l’agriculture est responsable de 80 % des déboisements dans les zones tropicales.

Toutefois, selon les pays, le processus de déforestation a une origine différente : sociale, économique, industrielle, élevage, mines…

Selon l’O.N.U, le rythme de la déforestation s’accélère depuis l’an 2000.

Elle représente une perte de 6,4 millions d’hectares par an.

Accélération de la déforestation

Environ 1,6 milliard d’habitants dépendent directement de leurs forêts et sont directement responsable de sa raréfaction et de sa disparition.

Les populations les plus pauvres sont les premières victimes de la déforestation.

Par contre les multinationales qui exploitent les forêts pour s’enrichir se soucient peu de l’avenir de la planète.

Pour appréhender la problématique du bois sur le plan de la macro économie, on peut retenir cinq points :

  • 70 % du bois sur le marché international provient d’Amazonie.
  • la France importe du bois alors qu’elle possède la 4° forêt d’Europe (155 000 km2) soit 10 % de la surface boisée européenne avec 126 espèces (76 feuillues et 60 résineuses) couvrant 30 % de son territoire.
  • la forêt française est privée à 74 % avec une surface couvrant plus de 10 millions d’hectares soit près de 20 % du territoire national
  • Pays du chêne, grâce à Colbert, la France vient à en manquer. Les scieurs de Franche – comté, par exemple, alertent sur leurs manques de ressources en chêne : entre 2007 et 2016, le volume de leurs grumes est passé de 2,5 à environ 1,4 million de m3, selon la FNB.
  • Les volumes d’exportations d’Afrique ne représentent dans le commerce international que 1 % du bois d’œuvre (panneaux, sciages) et 5 % des grumes pour les volumes mondiaux.

Reboisement et expansion naturelle

Le combat est constant mais délicat avec la déforestation et les impacts.

Les pertes nettes de couvert forestier sont de 72,9 millions d’hectares sur 15 ans.

Mais par contre le bilan est de 32 % de moins qu’une prévision pessimiste de 107,4 millions d’hectares de pertes.

Les pertes de couverts forestiers sont partiellement compensées par le reboisement et l’expansion naturelle.

En 2005, les forêts couvraient environ 30,3 % des surfaces émergées de la planète représentant au total 3,69 milliards d’hectares.

La superficie mondiale des forêts était par contre de 4,06 milliards d’hectares en 2020.

Cela représente environ 31% de la superficie totale des terres (ONU Info).

Avec une production mondiale de 3 400 millions de stères par an, seul 30% des forêts dans le monde sont utilisées.

De surcroît cette utilisation se fait sans réflexion sur la gestion des écosystèmes.

Les forêts relèvent du mécanisme du LULUCF (Land Use, Land Use Change and Forestry) en tant que puits de carbone.

Article : P. du Chélas



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