Dickinsonia de l’Édiacarien
Le Dickinsonia (vendozoaire), typique de la période, fut décrit avec une forme d’œuf et symétrique en 1947 par Reg Sprigg, l’inventeur de la faune de l’Édiacarien en Australie.
On le considéra d’abord comme un champignon d’une espèce éteinte et aussi une méduse.
Les fossiles de Dickinsonia vont ainsi de quelques millimètres jusqu’à environ 1,40 mètre de longueur.
Et leurs épaisseurs varient aussi du millimètre à plusieurs millimètres.
Les plus grands fossiles de cette période de l’Édiacarien furent notamment découverts sur l’île de Terre-Neuve (Canada).
Et plus précisément sur les falaises de la réserve de Mistaken Point (type Avalon).
Énigmes paléontologique et Études
Dickinsonia était ainsi une espèce vivant sans bouche, sans intestins et sans anus.
Des chercheurs de l’Université nationale australienne (ANU) se penchèrent alors sur la question.
D’autant plus que tous les fossiles précédant le biote de l’Édiacarien étaient unicellulaires et de taille microscopique.
Pour la première fois, les chercheur utiliseront d’ailleurs des marqueurs biologiques sur des fossiles de l’Édiacarien.
Un doctorant, Dr Ilya Bobrovskiy, étudia des fossiles de Kimberella découverts en Russie.
Son travail permit alors de découvrir des molécules d’une forme de cholestérol dans des traces de graisse.
Et plus précisément des molécules de phytostérol (cholestérol) conservées dans l’intestin.
Et donc aussi de ce fait les fossile étaient bien d’origines animales.
Les analyses font penser que ces espèces mangeaient des algues et également des bactéries du fond de l’océan.
L’étude sera publiée en 2018 dans la revue Science.
De Vendozoaires à Placozoaires
Une autre étude de chercheurs des universités d’Oxford, Cambridge, Bristol et du British Geological Survey (BGS) fournit aussi d’autres preuves solides que Dickinsonia était un animal.
On doit au Dr Renée Hoekzema (St Cross 2012), une doctorante à l’Institut mathématique de l’Université d’Oxford, la direction de cette recherche.
L’approche consista à examiner tous les populations de Dickinsonia tant juvéniles qu’adultes pour en évaluer le développement.
Les chercheurs comptabilisèrent alors le nombre d’unités s’étendant sur toute la longueur de leurs corps.
Les données fournirent ainsi une série de courbes et des tracés suivant l’évolution de cet organisme.
Les chercheurs conclurent que Dickinsonia grandissait avec l’ajout d’unités le long de son axe central.
En croisant les données de déplacements avec les données morphologiques et de croissances, les chercheurs puent établir son affinité biologique.
La conclusion classait ainsi Dickinsonia comme animal (précoce) de l’ordre des Placozoaires et des Eumétazoïdes.
Dickinsonia fut le premier organisme du biote de l’Édiacarien qui sera identifié comme animal sur la base de preuves positives.
Et aussi que l’évolution des animaux du biote s’étalaient sur plusieurs millions d’années.
Cela permit également d’établir les caractéristiques de leurs développements pour comprendre la transition de leurs formes : symétrie bilatérale, segmentation et développement des axes corporels.
Article : P. du Chélas
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Photo : newscientist.com