Papillon Machaon ou Grand porte-queue
Lépidoptères de la famille des Papilionidae, le Papillon Machaon ou Grand porte-queue est très répandu dans nos régions tempérées de l’hémisphère nord.
Mais ce papillon est présent de l’Europe au Japon ainsi qu’en Alaska et au Canada.
La famille des Papilionidés, tous porteurs de « queues » aux ailes, compte d’ailleurs des grands papillons.
Et surtout les ornithoptères qui sont aussi les plus grands papillons diurnes du monde avec 28 cm d’envergure.
Caractéristique avec ses grandes ailes il doit donc son surnom de Grand Porte-queue justement à ses « queues » en bout d’ailes.
Celui lui vaut aussi le nom anglais de swallowtail (queue d’hirondelle).
La papillon Machaon atteint une envergure de 90 mm.
Sa coloration est alors principalement jaune avec des grandes taches et des lignes noires.
Mais attention à ne pas le confondre avec le Flambé (Iphiclides podalirius) de même taille et de mêmes coloris en raison de ces queues.
Le grand sélésier (Papilio alexanor) ressemble également au papillon Machaon (Grand porte-queue) avec sa forme et aussi au Flambé avec ses dessins.
Il choisit comme plantes hôtes, des apiacées, des ombellifères et des rutacées.
Ce sont par exemple la carotte sauvage (Daucus carota), le cerfeuil des Alpes (Meum athamanticum) ou encore le fenouil sauvage (Fœniculum vulgare).
Il arrive ainsi que les mâles s’affrontent pour s’approprier des territoires.
La ponte se déroule sur ces plantes hôtes et les chenilles sont alors phytophages alors que les imagos sont floricoles.
L’éclosion des œufs a lieu à partir de mai et une semaine après la ponte.
La chenille du Papillon Machaon possède une circonférence importante avec des anneaux noirs et verts et des points rouges.
La chenille peut d’ailleurs être ou plus verte ou plus noire mais elle ne porte aucun préjudice à la culture.
Ensuite la chrysalide du Machaon s’entoure un lien soyeux à mi-corps ce qui la retient à son support.
On dit alors qu’elle est ceinturée.
Les chrysalides de la première génération éclosent en juillet ce qui donnent ainsi une seconde génération (espèce bivoltine).
L’espèce souffre de l’intensification des activités humaines et notamment de l’agriculture avec l’usage des produits phytosanitaires et les fauchages intensifs.
Article : P. du Chélas
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