Hespérie du Barbon : disparition inquiétante
La disparition inquiétante de l’Hespérie du Barbon fait craindre le pire pour cette espèce de papillon (lépidoptères).
En effet, l’espèce n’apparait plus en France depuis près de 15 ans.
On ne l’observe plus notamment dans les deux départements où elle était recensée.
Ainsi à l’issue de recherches intenses, ce papillon semble bien avoir disparu du territoire national.
Le terme de «papillon Hespérie» (du genre Hesperia) regroupe par contre plusieurs espèces de petits papillons qui appartiennent à la famille des Hesperiidae.
L’UICN classe maintenant le Hespérie du Barbon (Gegenes pumilio) en danger critique d’extinction dans sa liste rouge (UICN France 2012)
En plus, l’Hespérie du Barbon faisait partie de la liste des seize espèces de papillons menacées de disparition en France.
Comme l’Azuré de la sanguisorbe, le Damier du frêne, le Fadet des tourbières, le Mélibée ou encore la Vanesse des pariétaires.
Espèces en danger
Parmi les Papillons en danger, seize espèces sont notamment suivis par le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Et également par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
Et cela avec une étude pour évaluer le risque de disparition des 253 espèces de papillons de jour que la France possède.
La dégradation des milieux naturels et la disparition de certaines plantes indispensables pour les chenilles sont en partie l’explication du déclin des populations de papillons.
C’est le cas par exemple du Mélibée avec la disparition des prairies humides à molinie, sa plante-nourricière, remplacées par des plantations de résineux.
Il faut dire aussi qu’en ce qui concerne l’Hespérie du barbon, c’est l’urbanisation du littoral méditerranéen qui provoque sa raréfaction.
De surcroît, un autre paramètre est celui de l’élévation des températures qui oblige certains papillons à migrer en altitude.
Par contre et malheureusement, les plantes auxquelles ils sont coutumiers ne s’y adaptent pas. Et cela même avec la pollinisation.
En fin de compte une note optimiste concerne la Bacchante Lopinga achine.
C’est une seconde espèce pour laquelle les inquiétudes étaient aussi sérieuses et qui fut retrouvée en 2015.
En conséquence les menaces sont sérieuses.
Des mesures s’imposent donc pour protéger les papillons.
Il faut aussi protéger leurs aires de reproduction et de repos, leurs milieux naturels, contrôler les pratiques agricoles et l’urbanisation.
Les 9 limites planétaires ne sont plus une simple théorie mais une réalité concrète sur la planète.
Article : P. du Chélas
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Photo : Ministère transition écologique
