Électricité et prix du nucléaire
Pour produire de l’énergie et donc de l’électricité nucléaire ou pas, il faut avoir accès à des ressources naturelles qui ont un prix et qui permettent d’en produire.
En effet, ces ressources ont un prix quand même il s’agit d’un pillage en règle de la planète terre.
Par contre, on ne peut pas utiliser une énergie qui n’existe pas dans la nature.
De même, les gisements de ces ressources doivent être suffisamment exploitables pour produire de l’énergie comme l’électricité.
Mais le gaz, le pétrole et le charbon sont à contrario des matières dont le volume connaît une limite dans la nature.
Le nucléaire est dans le même cas avec l’uranium.
L’énergie est en effet soumise à la loi de conservation.
En effet, on ne peut que la transformer d’une forme à une autre
Ou la transférer d’un endroit à un autre.
Mais en aucun cas on ne peut la créer ou la détruire.
En corollaire il existe donc obligatoirement une dépendance à des ressources épuisables.
Production de l’électricité
Toutes énergies confondues, la France consommait avant le Covid aux alentours de 1800 milliards de Kilowattheures par an (en énergie finale).
Dont un peu moins de 400 milliards de Kilowattheures en nucléaire.
En 2023, les coûts de production du nucléaire historique d’EDF sont proches de 58 € le mégawattheure (MWh) selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
De surcroit, la régulation du prix de l’électricité repose sur le mécanisme Arenh qui fixe un prix de marché de quotas d’électricité nucléaire à 42 € le MWh.
Mais les prix de l’électricité varient de 90 et 200 € le MWh en France contre 50 à 70 € le MWh au début 2021.
Ainsi, en 2023, le prix pour le consommateur est proche de 75,9 € le MWh (Eurostat).
Deux défis pointent ainsi à l’horizon de l’industrie électrique qui impacteront le prix de l’électricité :
- financer les réseaux
- investir dans des nouveaux réacteurs nucléaires
Enedis et RTE investissent par an 6,5 milliards € (respectivement 4 milliards et 2,5 milliards) pour maintenir leurs productions.
Par contre, le financement des nouveaux réacteurs EPR2 (6) pour 2040 sera pour l’estimation basse de 52 milliards €.
Dans le même temps donc, Enedis et RTE devront investir 96 milliards et 33 milliard €.
Les calculatrices chauffent pour savoir si EDF pourra ainsi surmonter les 25 milliards € d’investissement annuel pour le prolongement de son parc actuel et son accroissement.
Consécutivement aux problèmes de corrosion de ses réacteurs nucléaires, EDF fut contraint d’acheter de l’électricité à l’Allemagne produite au charbon en 2022.
La disponibilité des réacteurs en 2023 permet à EDF de retrouver des bénéfices.
Et aussi des performances avec un objectif de production de 300 TWh de production d’électricité nucléaire.
Mais au final le gouvernement réfléchis déjà à un plan pour mettre à contribution les consommateurs avec une nouvelle hausse des prix de 15 %.
Variation des prix
En début d’année 2020, le prix du kWh était de 0,1899€ TTC , électricité nucléaire ou pas.
Cette année 2020 avait connu une augmentation du prix de l’électricité avec les tarifs réglementés de 2,4 % en février et 1,55 % en août .
En 2021, ces tarifs réglementés de 0,48 % et de 1,61 %.
En 2022, pour le consommateur, le prix de revient moyen de l’électricité avec abonnement était de 0,2092 € pour 1 KWh (Eurostat).
L’augmentation se limita à 4 % avec le dispositif du bouclier tarifaire mis en œuvre par le Gouvernement.
Pour 2023, le prix moyen du kWh est de 0,2228 € TTC (0,1615 € en heures creuses).
Pour un compteur 6 kVA, ce prix est de 0,1740 € avec EDF.
Mais pour les professionnels, le prix du kWh est de l’ordre de 0,1752€ TTC par kWh.
Le prix varie toutefois beaucoup avec l’abonnement du contrat du fournisseur, la puissance du compteur et le type de l’offre (indexé ou fixe).
Article : P. du Chélas
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