Énergies renouvelables et utopies

20/03/202420/03/2024 Philippe du Chélas

Les sources d’énergies fossiles qui nous fournissent de l’énergie sont épuisables et non renouvelables ce qui ferment la porte aux utopies.

Par contre transformer complètement en 10 ans nos sociétés technologiques avec les énergies renouvelables fait partie des utopies.

En effet, notre monde actuel, celui de nos sociétés technologiques, résulte entièrement de l’énergie produite avec des ressources fossiles.

Par énergie, il faut comprendre qu’il s’agit de l’énergie au sens physique.

Il s’agit donc de ce qui permet la transformation (changement d’état) et de ce qui nécessite un carburant.

L’électricité n’est pas une énergie en soit car elle ne se trouve pas à l’état naturel et elle se fabrique.

Et cela contrairement au pétrole qui lui permet justement de fabriquer de l’électricité.

Notre monde et l’énergie

Fabriquer un vase de terre ne nécessite qu’une matière gratuite.

C’est d’ailleurs à la nature qu’on la prend sans s’acquitter de quoi que ce soit d’ailleurs alors qu’on lui est redevable.

Mais cette fabrication de vase nécessite de l’énergie pour extraire la terre, la transporter et la transformer pour en faire un vase.

Sauf de procéder que nos ancêtres avec juste la force humaine.

Concrètement, de nos jours, l’énergie est l’ensemble des machines (avec un grand M) qui permettent aux Hommes (avec un grand H) de démultiplier leurs efforts.

Un homme ne fournit naturellement que 100 Kw/h par an avec ses efforts physiques.

Un tire bouchon par exemple est une machine qui fonctionne avec l’énergie humaine.

A contrario un moteur à explosion est une machine qui fonctionne avec de l’essence.

Aujourd’hui une machine de ce type peut mettre les bouchons sur les bouteilles sans l’intervention d’un ouvrier.

Quand un(e) ouvrier (e) appui sur un bouton, le temps qu’il (elle) ne consacre pas à une tâche lui permet de se consacrer à une autre tâche.

Ce miracle est donc le résultat de la maîtrise de l’énergie avec des machines.

C’est ce qui permet à un employé de bureau d’échanger des informations avec son ordinateur au lieu de cultiver un champ pour nourrir sa famille.

Le piège de l’énergie

Nous avons forgé nos sociétés sur un braquage : celui de la nature.

Le développement de nos technologies s’est basé exclusivement sur la gratuité des ressources naturelles dans lesquelles nous puisons sans se limiter.

Au lieu d’utiliser l’énergie humaine nous utilisons des énergies développés avec des moteurs pour faire fonctionner des machines qui décuplent nos capacités.

Notre économie actuelle dépend ainsi entièrement du modèle d’énergie que nous développons depuis 300 ans avec les ressources fossiles.

C’est ce comportement qui emporte les conséquences actuelles face au climat :

ressources non renouvelables à l’échelle humaine
ressources comportant un stock et donc des volumes avec un pic d’approvisionnement
exploitations désordonnées provoquent des impacts dans l’équilibre de la nature

Par contre le système devient fragile.

Une vague de froid, le vent qui tombe en mer et une sécheresse à un endroit de la planète font flamber le prix du gaz en Europe.

La raison en est l’imbrication déraisonné des modalités d’approvisionnement et de l’utilisation des ressources naturelles.

Surexploitation des ressources

Avec l’énergie nos sociétés transforment d’autres ressources (naturelles) qui vont ainsi faire émerger de l’industrie et de la richesse (PIB).

Mais le choix du charbon, du pétrole et du gaz amène aujourd’hui nos sociétés dans une impasse.

Celle de la surexploitation des ressources et l’épuisement de leurs stocks.

On peut faire une distinction dans l’énergie avec celle qui sert à produire de la chaleur et celle nécessaire pour faire tourner des machines.

les 2/3 du charbon extrait dans le monde servent à fabriquer de l’électricité
le pétrole quant à lui sert presque exclusivement au transport

Chacune des matières, éléments naturels, et leurs utilisations sont liés au développement et donc notre PIB dépend de l’énergie que ces matières nous fournissent.

Énergies renouvelables et utopies, les COP n’ont pas fini de débattre…

Article : P. du Chélas