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Greenhushing et le silence écologique

Après la fin des cathédrales voici venir la fin du greenwashing et arriver le temps du greenhushing avec le silence écologique.

Selon notre spécialiste des systèmes complexes Séraphin Grossel :  » dans la nature, le silence est d’or « .

C’est bien le cas avec le greenhushing et les engagements climatiques.

En effet, le greenhushing consiste à ne pas communiquer au sujet son action environnementale.

La Commission européenne lança une étude sur le sujet en 2020.

Cette étude releva alors que sur 150 affirmations écologiques, 40 % de celles-ci étaient sans fondements scientifiques. 

Depuis lors les publicités sont de moins en moins vertes.

Surtout aussi depuis que le dépistage du greenwashing (écoblanchiment) porte ses fruits.

Par contre les communications sur les engagements climatiques sont elles de plus en plus opaques.

La loi Climat et résilience interdit depuis 2023  d’affirmer dans une publicité qu’un produit ou un service est « neutre en carbone », « biodégradable » ou « respectueux de l’environnement ».

La loi oblige aussi la publication d’un bilan sur les gaz à effet de serre pour le démontrer.

En conséquence les entreprises communiquent de moins en moins.

Et cela à la fois pour éviter des poursuites judiciares et pour éviter de faire le buzz sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui on craint en effet plus la justice de l’opinion publique que la justice institutionnelle en France.

Au moins une entreprise sur cinq pratique aujourd’hui le greenhushing.

Le cabinet de conseil suisse South Pole a mené une étude (South Pole 2024 Net Zero Report)  auprès de 1400 entreprises pour détecter les secteurs réduisant la communication.

Selon cette étude dans 12 pays et 14 secteurs d’activités, 72 % des compagnies pétrolières pratiquent le greenhushing.

Et 86 % des entreprise commercialisant des biens de consommation le pratiquent aussi.

Mais curieusement 93 % de celles respectant pourtant les objectifs environnementaux pratiquent aussi le greenhushing.

Et plus troublant encore 88 % des entreprises de services environnementaux communiquent moins également.

Mais le phénomène du greenhushing date de plus d’une décennie de silence de la part des entreprises sur les conséquences écologiques de leurs activités.

En fait, le silence du greenhushing passait sous les radars de la vigilance environnementale.

L’exemple marquant en France aujourd’hui est celui de l’agriculture avec l’utilisation des pesticides.

Plus récemment l’affaire des eaux minérales interpelle aussi sur la position du gouvernement.

Une autre perspective est à prendre en considération également.

Dans l’euphorie générale du Green Deal européen, beaucoup d’entreprises se sont fixées des objectifs écologiques irréalisables.

La faillite de cet exercice les obligent donc naturellement à communiquer moins.

De même communiquer sur des engagements climatiques non atteints devient également un exercice périlleux.

Il est donc plus prudent pour les plus les plus frileux de se réfugier dans le greenhushing et le silence écologique.

Article : P. du Chélas


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