Pollution des eaux minérales et naturelles
Très souvent une information en confirme une autre ce qui est justement le cas avec Nestlé Waters qui révèle indirectement une pollution des eaux minérales et naturelles.
En effet, et en toute transparence, la société Nestlé s’explique sur un traitement de désinfection de ses eaux minérales.
Il ne s’agit pas d’accabler plus Nestlé Waters qu’une autre grande marque d’eau minérale.
En fait près d’un tiers des marques françaises d’eaux minérales faisaient de même.
Elles utilisaient des techniques de traitements de leurs eaux pour lutter contre la pollution.
Le problème réside dans le fait qu’une eau minérale naturelle ne doit pas contenir des substances générées par l’activité humaine.
Autrement dit qu’elle ne soit pas polluée ce qui de surcroît est de plus en plus problématique.
Or par nature, on achète en principe de l’eau en bouteille justement pour sa pureté originelle.
Mais il s’avère en effet que des eaux « de source » ou « minérales naturelles » à la vente ont du être traitées selon des techniques de purification non autorisées.
La réalité est celle d’une pollution de notre ressource en eau avec des substances chimiques, des déchets industriels et aussi des micro-organismes.
Aujourd’hui la pollution de l’hydrosphère se généralise.
Elle touche un nombre de plus en plus important de milieux aquatiques avec plusieurs types de pollutions.
En effet les déchets polluants (biologiques, chimiques et physiques) modifient la qualité de l’eau et déséquilibrent les écosystèmes aquatiques.
La décision des grandes marques de traiter leurs eaux naturelles avait pour but de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs.
Mais tout aussi légitime que puisse être cet argument, les grandes marques réalisaient alors une tromperie sur la marchandise.
Sinon, en 2021, Nestlé informait officiellement l’État français de la situation.
Et Nestlé déclarait bien utiliser des rayon ultraviolets et du charbon actif pour traiter l’eau de certaines de ses sources.
Alors informé, le gouvernement français réagissait en assouplissant la réglementation dans la plus grande discrétion.
Par contre il faut savoir que les traitements en question sont légaux pour les eaux » potables « .
La purification des eaux dites du robinet est nécessaire justement en raison des contaminations d’origine bactérienne ou chimique.
Et ce sont des traitements spécifiques qui rendent ces eaux consommables.
En principe il est interdit d’employer des techniques de purification pour les eaux de source et minérales.
Et cela du fait de leurs origines à savoir les réserves d’eaux souterraines.
Et c’est ce point qui est le plus important car l’action des grandes marques confirme la pollution des sources naturelles et des eaux minérales.
Que ce soit en raison du climat, du réchauffement climatique ou de la pollution, il devient urgent de revoir la législation sur les eaux minérales en bouteilles au niveau Européen.
Sans oublier d’ailleurs que le plastique tue et qu’il est présent dans les eaux minérales que l’on consomme.
En effet, selon l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), microplastiques et nanoplastiques finissent dans toutes les eaux du globe et leurs sédiments.
Et l’association « Agir pour l’environnement » dénonce la pollution des bouteilles d’eau avec leurs microplastiques.
Cette association surveille la présence de micro-plastiques dans les bouteilles d’eau plates et gazeuses.
Les microplastiques et les nanoplastiques sont des minuscules bouts de plastiques qui proviennent de la dégradation des objets en plastique.
Et selon son étude, 78 % des bouteilles d’eau minérales testées contiennent des micro-plastiques.
Les matériaux plastiques comme le polytéréphtalate d’éthylène (PET) laissent migrer des substances toxiques fortement suspectées d’être sources de dérèglement du métabolisme, d’être perturbateurs endocriniens et probablement causes de cancer.
Le fait de boire de l’eau minérale (ou de source) en bouteilles ajoute 90 000 particules de plastique dans votre organisme chaque année.
La France consomme neuf milliards de litres d’eau en bouteilles par an (56 % d’eau minérale et 44 % d’eau de source).
Article : P. du Chélas
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