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Industrie verte et réalités

Le ministre de l’Économie souhaite que la France soit le premier pays d’Europe à avoir une industrie verte.

La France veut d’ailleurs toujours être première mais sans vraiment planifier les choses correctement.

Et c’est encore le cas avec un nouveau projet de loi qui va verdir ce qui reste de l’industrie.

Sinon la solution imaginée est très simple.

On va remplacer l’actuelle énergie carbonée par de l’électricité produite grâce à des sources non émettrices de CO2.

Cette stratégie compte beaucoup en fait sur les énergies renouvelables, le cheval de bataille de l’union Européenne.

D’ailleurs l’Union européenne aussi veut une industrie verte.

Pour cela elle brandit Net-Zero Industry Act (NZIA) soit une copie de l’Act Américain pour une industrie à zéro émission nette de CO2.

En France, c’est donc un peu la quadrature du cercle qui s’annonce notamment avec sa dette publique.

D’autant qu’il s’agit aussi de transformer les procédés alors qu’un autre plan de relance de l’industrie est déjà en cours.

C’est une autre façon d’évoquer la sobriété en matière énergétique dans une époque de crise.

A noter d’ailleurs que pour son Inflation Reduction Act (IRA) devant favoriser la transition écologique, l’Amérique met sur le tapis 369 milliards de dollars.

La nouvelle tendance à la mode est d’employer l’expression de  » Big Five « .

Cette expression désigne les batteries, l’éolien, l’hydrogène décarboné, le photovoltaïque et les pompes à chaleur.

Réalités mondiales de l’industrie

Le choix de l’Europe de bouder les énergies russes (gaz et pétrole) entraîne plusieurs conséquences pour les économies de ses états membres.

La première est celle de tripler le prix du même besoin en énergies en devant changer de fournisseurs.

La seconde est de privilégier l’Asie et les États-Unis en terme de concurrence.

Et alors que l’augmentation du prix de l’énergie entraîne également une baisse des marges des entreprises nationales.

Cette baisse impacte donc directement leurs compétitivité.

Mais surtout en bout de chaîne cela entraîne une perte de pouvoir d’achat des ménages qui de ce fait consomment moins.

Beaucoup moins ce qui est ballot comme le souligne Séraphin Grossel notre spécialiste des systèmes complexes.

Vouloir relancer une industrie verte dans ce contexte économique s’avère donc ainsi assez périlleux.

Les sanctions occidentales contre la Russie ne sont d’ailleurs pas mondiales.

Et depuis leurs applications la russie a trouvé de nouveaux clients pour son gaz et surtout son pétrole que les sanctions européennes ne visaient pas.

L’Inde achète ainsi 40 % du pétrole russe qu’elle revend à l’Europe avec une plus value au passage.

Le constat est sévère aujourd’hui et l’économie européenne entre en récession.

Et donc la France n’y échappera pas.

Croissance et énergie

Dans le monde, et quel que ce soit le pays, il existe un lien entre les émissions de GES (et donc le C02) et le niveau du PIB.

Plus l’économie d’un pays produit, plus il consomme d’énergies fossiles et donc plus il produit de CO2.

En Europe, les choix politiques tendent vers un effet inverse malgré tout.

En effet, et alors que le PIB de l’UE augmente de plus 30 %, l’empreinte carbone baisse de plus de 17 % (Global Carbon Project).

Cette baisse concerne surtout les émissions des particuliers.

Et cela alors que le marché carbone des entreprises de 2005 peine encore à produire des effets.

Par contre pour les pays hors UE et hors OCDE, le constat est catastrophique avec une hausse de plus de 130 % des émissions de GES.

L’intérêt de ces deux situations mondiales n’est pas de les confronter mais de comprendre qu’une politique de décroissance grâce à une industrie verte est illusoire.

Surtout sans aucune certitude sur une énergie de remplacement et de force égale.

Aboutir à une dé-carbonation de l’économie coûtera cher sur le plan de la croissance du PIB.

Ce coût se répercutera sur la production et au final sera payé par le consommateur – contribuable.

Article : P. du Chélas


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