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Le passage maritime du Nord-Est

C’est en 2018 qu’un premier navire (porte-conteneurs de la société MAERSK) s’est aventuré pour la première fois sur la route de l’Arctique en prenant le passage maritime du Nord-Est.

Cette voie maritime permet de relier l’Europe à l’Asie.

Par contre elle longe les côtes russes via les mers arctiques et surtout le Detroit de Béring.

Le passage du Nord-Est que l’on nomme route maritime du Nord (Northern Sea Route – NSR) passe ainsi par l’archipel russe de la Terre du Nord, le long de la côte de Sibérie orientale et arrive dans le pacifique par le détroit de Béring.

A l’inverse l’autre passage du Nord-Ouest (North West Passage – NWP) est plus sinueux et passe par l’archipel canadien aux côtes très découpées.

En plus, le passage Nord-Ouest ne dispose pas d’infrastructures portuaires.

Sinon le seul problème du passage Nord-Est ce sont les glaces.

Projet des années 2000

En raison des nécessités de la géopolitique et des besoins croissants du transport maritime toutes les grandes puissances économiques cherchent à diversifier leurs routes maritimes.

Par contre ces puissances doivent aussi assurer la libre circulation du transport maritime et doivent aussi en assurer la sécurité.

Elles se doivent donc de contrôler les points de passages stratégiques (détroits, canaux…), sécuriser les ports et les navires.

Mais elles doivent aussi prévoir des alternatives terrestres comme la route de la soie par exemple..

Dès l’hiver 2003 les autorités Russes réfléchissaient à mettre en œuvre des nouveaux brises glaces nucléaires pour ouvrir la route maritime de l’Arctique.

En effet, au cours de cet hiver 2003 une centaine de navires furent bloqués par la glace pendant des semaines dans les ports.

Pourtant la Russie était la seule à posséder déjà une flotte de six brise-glace nucléaires fonctionnels pour chasser les icebergs.

Mais ces navires étaient trop vieux et lancer trois nouveaux brise-glace nucléaires permettait de régler le problème du blocage des ports et assurer une nouvelle manne financière avec le passage par la route arctique.

Ces trois nouveaux brise-glace nucléaires (classe Arktika) coûtèrent alors 37 milliards de roubles (1,14 milliards USD).

Route de l’Arctique

La route maritime du Nord-Est restait donc onéreuse avec l’utilisation des navires brise-glaces et dommageable pour les coques des navires.

Mais elle a toujours été plus courte que la route du Nord-Ouest entre les îles du Grand Nord Canadien et que la route du Sud.

L’idée était donc double : assurer le transit des navires et raccourcir les liaisons maritimes entre les grands ports européens et asiatiques.

Ouvrir le passage maritime du Nord-Est, c’est ainsi réduire le trajet de 7000 à 5000 km.

Et surtout de réduire le temps de navigation de deux à une semaine.

Cela représente au total 30 % de distance en moins et 40 % de temps de gagné.

Ce sont ainsi des millions de dollars gagnés sur les courses des navires.

En effet les économies de temps sont aussi des économies de carburant.

Pour mettre en œuvre ce plan, le gouvernement russe créa deux sociétés pour gérer le projet : Atomflot et Rosatomflot.

Soit deux entreprises publiques devant être à la fois investisseurs et opérateurs.

Un voyage expérimental s’organisa en 2010 avec le navire russe SCF Baltica qui relia le port Mourmansk aux côtes chinois.

Conditions climatiques

Le projet russe intervenait dans une période plutôt favorable à partir de 1979 la banquise commençait à se rétrécir.

En effet à cette époque le passage du courant chaud du Gulf Stream dégageait les glaces.

Mais certains ports comme Mourmansk mais n’ouvraient que trois mois par an.

Le réchauffement climatique actuel est par contre très propice à la route maritime du Nord-Est.

En effet, la banquise avait déjà perdu 49 % de sa surface entre 1979 et 2000.

Et cette fonte continue et libère de plus la glace le long des côtes de la Russie.

Cela rend de plus en plus praticable ce passage maritime du Nord-Est.

La diminution de la banquise d’été offre donc deux routes maritimes à l’Est et à l’Ouest du pôle Nord.

Le projet chinois de la Nouvelle route de la soie avait intégré le passage maritime du Nord-Est dans ses lignes de flux commerciaux.

Aujourd’hui de plus en plus de pays s’y intéressent comme le Canada, le Danemark, l’Islande et la Norvège.

Malgré tout la route Maritime Nord Est (R.N.E) est plutôt faite pour les navires à coques renforcées.

Article : P. du Chélas


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