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Pêche et effondrement de la biodiversité

La pêche, surtout industrielle, assassine la mer et provoque un effondrement de la biodiversité.

En plus, la pêche industrielle tue aussi les pêcheurs côtiers qui ne sont pas ou peu représentés.

Les enjeux économiques de cette pêche industrielle profitent par contre des progrès techniques.

La taille exponentielle des navires et les techniques de pêche permettent de capturer de plus en plus de poissons à des distances de plus en plus grandes.

Dans l’espace maritime de la France, le deuxième plus grand mondial, moins de 0,1 % des eaux métropolitaines sont en principe protégées.

Mais même les aires marines protégées françaises n’empêchent d’ailleurs pas les industriels d’y exercer leurs activités.

A peu près la moitié de la pêche industrielle (47 %) dans la Zone économique exclusive française (ZEE) se pratique dans des zones normalement protégées pour justement éviter l’effondrement de la biodiversité..

Pollution marine

Autre défaut majeur, les navires de la pêche industrielle consomment en plus énormément de carburant et émettent beaucoup de CO2.

Et alors que le carburant est subventionné, le CO2 n’est pas pénalisé lui.

Sauf peut être dans le nouveau plan Européen à venir (Green Deal).

Ce plan  » vert  » a aussi pour objectif de réduire l’impact environnemental et la dépendance de la pêche aux carburants fossiles.

Par contre, la Commission européenne renonce à interdire d’ici à 2030 le chalutage de fond dans les aires marines européennes protégées (12 % des eaux européenne).

Ce chalutage de fond est d’ailleurs déjà interdit par l’UE en dessous de 800 mètres depuis 2016 le chalutage.

Enjeux et lobby

Le lobby de la pêche industrielle forte du soutien du gouvernement français a fait infléchir la Commission européenne.

Son motif est que l’interdiction mettrait en péril toute la filière de la pêche mais sans se soucier de l’effondrement de la biodiversité.

Selon l’Alliance européenne pour la pêche de fonds (EBFA) cette interdiction priverait ainsi l’UE de 38 % des revenus de sa flotte.

Mais en définitive le plan d’action pour une pêche durable de la Commission Européenne n’impose pas des mesures contraignantes.

Ce plan formule des orientations aux États membres à qui il revient de prendre des mesures d’interdiction.

La pêche mondiale représente près de 90 millions de tonnes de poissons chaque année.

Et des milliards de personnes dépendent du poisson et des fruits de mer pour se nourrir.

Le problème aujourd’hui c’est que 93 % des stocks  mondiaux sont exploités et que 35,4 % sont surexploités.

Déclin de la biodiversité

L’autre problème c’est que la surpêche ne permet plus le renouvellement des stocks de poissons.

Et encore moins de l’augmenter.

Il faut donc se rabattre sur l’aquaculture et le poisson d’élevage comme le tiliapas.

En plus, la surpêche détruit les écosystèmes marins notamment avec les dispositifs de pêche comme les chaluts, les dragues et les palangres.

Cette pêche industrielle, peu sélective, capture également les coquillages, les crustacés, les poissons juvéniles ainsi que les espèces vulnérables (UICN) comme les tortues et les requins.

Chronique annoncée

Alors que ne voit-on pas venir ?

Que faut il faire pour que nos sociétés aient une vision d’ensemble de l’effondrement de la biodiversité ?

Pourtant la liste des activités préjudiciables à la biodiversité est longue :

  • espèces des profondeurs menacées
  • fonds marins et sols ravagés par les chaluts 
  • forages gaziers dans les océans
  • inaction des États
  • massacre des baleines
  • pêche au chalut électrique
  • pêche industrielle subventionnée et non sélective
  • pollution plastique des mers
  • pratiques de distribution et de consommation
  • puits de carbone détruits
  • sédiments marins pollués
  • surexploitation des espèces marines
  • surpêche industrielle

Nos océans sont ainsi aux limites de leurs capacités et nous continuons d’atteindre les 9 limites de notre planète.

Le déclin de la biodiversité

Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la Terre aurait vu disparaître près de 68 % de ses populations de vertébrés entre 1970 et 2016.

Cette disparition suit un rythme estimé entre 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel d’extinction des précédentes extinctions de espèces.

Cet effondrement de la biodiversité résulte d’ailleurs de plusieurs causes en lien avec les activités humaines comme l’agriculture avec les changements d’utilisation des terres.

Mais aussi en raison de la pollution avec l’utilisation des ressources fossiles provoquant le changement climatique et la pêche à l’échelle industrielle.

La principale cause est notamment en lien avec l’épuisement des ressources naturelles de la planète.

La dégradation de la biodiversité est une réalité alors que de nombreux animaux et plantes disparaissent et que nous sommes donc dans la 6° extinction.

Article : P. du Chélas



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