Canada : abeilles et néonicotinoïdes
Rebondissement au Canada : abeilles et néonicotinoïdes. Les pertes d’essaims d’abeilles explosent. Cela relance le scandale des néonicotinoïdes.
Alors qu’une hécatombe d’abeilles désignait le parasite Varroa destructor, les politiques canadiens veulent obliger leur gouvernement à interdire dans l’urgence les néonicotinoïdes et le glyphosate.
Après les apiculteurs Français, les apiculteurs Canadiens découvrent à leur tour les effets ravageurs de ces pesticides pour l’environnement et leur santé.
Parasite invasif Varroa destructor
Le Varroa destructor est une espèce invasive originaire de l’Asie du Sud-Est.
L’abeille asiatique Apis cerana résiste à ses attaques mais pas notre abeille domestique européenne l’Apis mellifera.
La hausse du climat accélère le développement de ce parasite qui devient plus résistant.
Pour certains apiculteur canadiens la perte est même de 80 % des essaims contre 20 % en moyenne les autres années.
En plus le drame est que les apiculteurs canadiens ne pourront pas se fournir en France pour reconstituer leurs ruches.
En effet les apiculteurs français connaissent eux aussi des pertes importantes d’abeilles.
Ils se battent aussi contre les néonicotinoïdes et une autre espèce invasive ; le frelon asiatique qui dévore leurs ruches.
Pesticides toxiques destructeurs
Le Canada fait le même constat à savoir que les néonicotinoïdes sont particulièrement nocifs pour les populations d’abeilles.
En effet ces pesticides agissent sur le système nerveux central des insectes. Et pas seulement.
En 2018, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, rattachée à Santé Canada, affirmait vouloir interdire l’utilisation extérieure de néonicotinoïdes.
Mais tout comme en France, une interdiction totale ne sera pas jugée nécessaire.
Il est vrai qu’à l’époque les changements climatiques n’étaient pas aussi prégnants et qu’aucune espèce invasive (comme la punaise asiatique) n’était imaginable.
Par contre, maintenant, le regroupement des Apiculteurs et des apicultrices du Québec s’alarme avec raison du taux de perte de 60 % de leurs élevages.
Et donc de la perte de leurs récoltes.
Il est curieux toutefois qu’un taux de perte de 35 % n’ait alarmé personne auparavant.
Par contre ans cette analyse de la situation il ne faut pas perdre de vue le célèbre glyphosate non plus.
Les ravages des néonicotinoïdes sont largement démontrés en France et ils produisent les mêmes effets dans tous les hémisphères.
Sécurité alimentaire et santé
Le rôle des abeilles avec la pollinisation ressort de la sécurité alimentaire. Le sort de la flore en dépend.
En effet, cette pollinisation est indispensable pour les arbres, les fruits et les plantes notamment ; fraises et framboises courges et canola, canneberges.
De même, tout comme les fraises, amandes, citrouilles, concombres, myrtilles, oignons et pommes dépendent aussi des abeilles.
Les papillons y participent aussi et meurt aussi des pesticides.
On peut s’interroger sur le rôle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dont l’objectif est d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible.
En effet, les néonicotinoïdes portent atteinte à la santé des consommateurs, des riverains et des travailleurs.
En France, des apiculteurs sont gravement malades à cause des néonicotinoïdes considérés cancérigènes.
Il devrait bientôt en être de même au Canada ; les mêmes causes produisant les mêmes effets.
L’OMS aurait dû se soucier de la santé des Abeilles.
Cela l’aurait conduit à se soucier des apiculteurs et ensuite à œuvrer pour interdire définitivement le glysophate et les néonicotinoïdes dans le monde.
Les neuro-toxiques de type néonicotinoïdes représentent aujourd’hui environ 40 % du marché mondial des insecticides.
Leur toxicité affecte tous types d’espèces ; insectes, lombrics, oiseaux, taupins,…
Dans le monde, le marché des pesticides représente 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2020).
Les néonicotinoïdes sont produit par BASF, Bayer, Corteva et Syngenta/ChemChina (marque Cruiser) et l’U.E à Bruxelles a pris acte de la dangerosité de ces produits.
BASF, Bayer, Corteva et Syngenta appartiennent à cinq fonds d’investissements privés américains ; Blackrock, Capital Group, Fidelity, Vanguard et State Street.
Article : P. du Chélas
Pesticides et intoxication des agriculteurs
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Convention d’Aarhus / UICN / AI Act