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Alerte des scientifiques et vaccin contre le climat

08/09/202316/11/2023 Philippe du Chélas

Fort de sa réussite dans la lutte contre le Covid 19, l’Europe débloque un Fond monétaire pour développer un vaccin contre le climat suite à l’alerte des scientifiques.

Cette initiative est conjointe avec un grand spécialiste de la pandémie, à savoir l’OMS.

Elle vise le développement de Start-up technologiques voir peut être Bio Tech afin de développer un vaccin contre le climat.

Notre introduction humoristique tend à saluer Mr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Chef de l’Organisation mondiale de la Santé.

En effet dans un propos très réaliste Mr Ghebreyesus souligne le fait qu’il n’existe aucun vaccin contre la crise du climat.

En 2017, 15 000 scientifiques de 184 pays signaient un appel contre la dégradation de notre environnement.

Les scientifiques se basaient à l’époque sur 9 indicateurs mondiaux et leur évolution de 1960 à 2016.

Prédire le temps qu’il fera est aussi difficile que de prédire l’avenir. Pourtant les deux vont se rejoindre avec le phénomène de réchauffement du climat et ses fluctuations.

Alerte et indicateurs en attention

Tout d’abord il faut rendre hommage à l’auteur de « Le dioxyde de carbone et le climat » en 1956, Gilbert Plass.

Ce chercheur canadien publia des articles sur une possible augmentation de la température terrestre à cause des émission humaines de gaz à effet de serre.

Il évoquait alors une augmentation de la température de 3,6°C.

En 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1500 scientifiques indépendants signaient le World Scientists Warning to Humanity.

Ce fut d’ailleurs le premier manifeste pour mettre fin à la destruction de l’environnement.

C’était il y a 30 ans déjà…

En 2017 ce furent 15 364 scientifiques de 184 pays qui lançaient un autre manifeste.

Et pour rappeler celui de 1992 et le danger de continuer à détruire les écosystèmes et d’endommager la biosphère.

Les principaux points d’observations étaient les suivants ;

Capture de pêche
Changement de températures
Eau douce
Émissions de CO2
Espèces vertébrées
Forêts
Ozone stratosphérique (protocole de Montréal de 1987)
Populations (projection 11 milliards en 2100)
Zones mortes maritimes

Pour le GIEC, le réchauffement climatique ne résulte pas que de la seule combustion d’énergies fossiles.

Les conséquences climatiques

Les experts climat du GIEC poursuivent de leurs côtés leur admirable travail pour l’ONU.

Ce travail est occulté médiatiquement par la guerre en Ukraine mais continue dans le cadre du calendrier environnemental.

Leur nouveau rapport de ce mois d’avril 2022 recense les préconisations indispensables pour sauver notre planète avec des actions concrètes et immédiates.

Il pointe également les nombreuses conséquences des activités humaines modifiant le climat ;

cancers de la peau et tumeurs
complications des grossesses et troubles mentaux
déshydratation lors des canicules et fragilisation des personnes vulnérables
eutrophisation des mers et incendies gigantesques (méga-feux)
infections tropicales
insuffisances respiratoires et maladies cardiaques

En effet les gaz à effet de serre impactent les pôles de la terre qui se réchauffent.

Cela influe en plus sur le climat de l’ensemble de la planète.

Les comportements individuels

Les experts du GIEC abordent ainsi dans leur sixième rapport les comportements individuels.

Ils suggèrent aussi une soixantaine d’actions individuelles ;

choisir le télétravail et aussi les mobilités douces
limiter le gaspillage alimentaire et régime alimentaire moins carné
modifier le transport (marche et vélo plutôt que voiture)
moins d’appareils électriques et de déplacements en avion
réglage des climatisations et des chauffages
renforcer l’isolation des bâtiments
repenser les zones urbaines

Avec ce regard du GIEC, on se rapproche de l’économie comportementale, une discipline scientifique née d’ailleurs de la rencontre entre psychologie et économie.

Il s’agit d’une stratégie visant discrètement les individus pour améliorer enfin leurs comportements.

Agir efficacement contre le dérèglement climatique nécessite aussi de réduire rapidement nos consommations de toute nature.

En effet réduire nos consommations entraînera une baisse des émissions de GES mais aussi une économie d’électricité et de gaz par exemple.

A ce titre réduire sa consommation de viande impactera davantage les élevages intensifs.

Aujourd’hui la production industrielle de nourriture touche aussi les limites des capacité de la Terre.

Elle tarit aussi ses ressources naturelles en détruisant des écosystèmes.

A l’horizon 2100, et notamment en raison du réchauffement climatique, 8 % des terres cultivables ne pourront plus l’être

Article : P. du Chélas