Électricité : stockage et énergie verte
Si l’enjeu du futur reste les énergies renouvelables pour produire l’électricité, la technologie de pointe en sera nécessairement celle du stockage de l’énergie verte.
Le stockage de l’électricité provenant d’énergie verte est en effet incontournable pour développer les énergies renouvelables en raison même de leur nature intermittente.
Selon le calendrier du Green Deal Européen, en 2050, les énergies renouvelables devraient produire 4000 TWh d’électricité.
Actuellement leur seuil de production se situe à 1000 TWh.
Multiplier par quatre la production va donc nécessiter de développer une industrie spécifique au besoin de cette électricité verte.
Stockage actuel
Si l’on compare d’ailleurs les chiffres du stockage d’énergies actuel (2022), on établit une exacte photographie du Mix énergétique français :
- Nucléaire : 42,1 %
- Hydraulique : 17,1 %
- Thermique : 15%
- Éolien : 13,7 %
- Solaire : 9,7 %
- Bioénergies 1,8 %
- Autre : 0,4 %
- Stockage non hydraulique : 0,2 %
- Géothermie : < 0,1%
- Énergies marines : < 0,1 %
C’est chiffres reflètent aussi clairement la place des énergies fossiles, renouvelables et nucléaires.
Infrastructures insuffisantes
Le développement du renouvelable nécessite de plus en plus de câbles neufs pour relier les nouvelles installations au vieux réseau électrique national.
On évalue ainsi la puissance dite installée à 5 GW qu’il faudra raccorder chaque année dans le futur.
Cela représente donc des kilomètres de câbles à déployer.
Le raccordement nécessitera aussi la construction de ce que les opérateurs nomment des postes sources.
Les 2300 postes sources existants sont insuffisants pour absorber la production du renouvelable.
Le réseau électrique national est d’ailleurs le principal blocage du développement des énergies renouvelables actuellement.
Options techniques
Les producteurs sont en quête de temps sur le calendrier et de solutions techniques.
L’une des solutions est l’auto-investissement dans les postes sources.
C’est le cas d’EDF en France par exemple.
Mais d’autres préfèrent développer le stockage avec les batteries même avec un câble de raccordement moins puissant.
Sinon une autre solution est possible avec la technique du surbooking.
Avec ce système on augmente les capacités raccordées tout en perdant la production excédentaire.
Par contre cette solution permet d’amoindrir les coûts d’installation.
La stabilité du réseau électrique repose sur l’équilibre entre la puissance électrique injectée et la consommation.
C’est tout l’enjeu avec les énergies renouvelables qui sont intermittentes.
Giga stockage
La société Neoen de Xavier Barbaro développe le stockage d’électricité de masse à partir des énergies renouvelables.
Son objectif est ainsi de fournir aux collectivités locales de Bretagne une énergie décarbonée.
Et cela de manière constante.
Neoen exploite déjà la Victorian Big Battery qui est une énorme batterie lithium se trouvant en Australie.
En réalité, la Victorian Big Battery se compose de plusieurs batteries lithium-ion offrant une capacité totale de 450 MWh.
Le principe est simple, la batterie géante stocké l’énergie produite avec le photovoltaïque et l’éolien pour la redistribuer.
Neoen qui développe ainsi une filière françaises dispose déjà de 150 installations avec une capacité de production de 5,4 GW.
Recyclage des batteries
En terme de recyclage, il existe donc des débouchés avec le développement du stockage des énergies renouvelables.
En effet cela offre la possibilité de recycler des anciennes batteries lithium-ion.
Malgré un premier usage ces batteries sont encore capable de stocker de l’énergie et donc de l’électricité verte.
Les batteries mises en décharge peuvent ainsi servir de nouveau comme stations de recharge.
Article : P. du Chélas
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