Matières critiques et hydrogène en Ukraine
Les matières critiques et l’hydrogène en Ukraine sont abondantes.
Tout comme le gaz et le pétrole d’ailleurs.
De son côté, l’Europe recense 30 matières premières comme matières critiques pour son économie.
Il s’agit de métaux rares, de terres rares et des matière courantes mais indispensables à la transition énergétique comme l’hydrogène.
Métaux rares et lithium en Ukraine
Alors que la guerre fait rage en Ukraine depuis l’invasion de poutine, on perd de vue que ce pays dispose d’importantes réserves.
Et notamment de cobalt, de lithium et de nickel ce qui rend la situation est cocasse.
En effet, l’Ukraine dispose justement des matières dont l’Europe à besoins pour sa transition énergétique et futurs véhicules électriques, éoliennes et panneaux solaires.
On pourrait presque croire que poutine voulait mettre la main sur les réserves de matières critiques dont dispose l’Ukraine.
D’autant plus que la russie produit déjà 10 % du nickel mondial, 37 % du palladium et 12 % du platine,
Belle opération quand on sait que la russie fournit 20 % des besoins européens en nickel par exemple.
D’ailleurs, depuis le conflit, les prix ont quintuplé à la bourse des métaux de Londres (environ 94 000 euros la tonne).
De plus le trésor de guerre de poutine sera précieux car l’Ukraine possède aussi dans ses sous sols des métaux non ferreux et des terres rares : béryllium, tantale, zirconium et métaux rares phosphoriques.
Sans compter aussi des métaux ultra-purs comme l’étain, le gallium, l’indium, le plomb et le thallium.
C’est vraiment dommage que la France se soit opposé à l’entrée de l’Ukraine dans l’Europe dans les années 2010 .
De surcroît de beaux contrats sont perdus avec les matières critiques et l’hydrogène en Ukraine.
Sans parler de la construction des futures centrales nucléaires qui lui échappe.
Hydrogène made in Ukraine
L’Ukraine possède aussi un important potentiel de production d’électricité décarboné, solaire et éolien.
Elle peut ainsi représenter pour l‘Union Européenne près de 8 GW d’importation soit 10% des objectifs de consommation.
Pour rappel, l’Ukraine avait signé le 23 juillet 2021 avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), un accord sur leur coopération dans le domaine de l’hydrogène bas carbone.
Devenir acteur du marché européen de l’hydrogène permettrait à l’Ukraine de compenser sa baisse d’importance en terme de carrefour des gazoducs.
Elle pourrait compenser sa perte de revenue avec le gaz et couper le cordon ombilicale avec la russie.
Exporter de l’hydrogène bleu fabriqué avec son gaz naturel, fournirait à l’Ukraine les moyens de moderniser son économie et serait un tournant pour l’U.E quant sa transition énergétique.
L’Ukraine pourrait aussi devenir grand distributeur d’électricité et produire de l’hydrogène vert.
Pour cela son réservoir de Kakhovka (cours inférieur du Dniepr) serait un site de production possible avec notamment un projet de centrales électriques d’une capacité totale de 4 GW.
Le projet mixe à la fois des éoliennes et des panneaux solaires flottants autour.
Depuis 2023, le Critical Raw Materials Act (CRMA) de la Commission européenne comporte 6 nouveaux matériaux critiques ce qui porte la liste à 34 matériaux.
Les derniers inscrits sont l’arsenic, le cuivre, le feldspath, l’hélium, le manganèse et le nickel.
Si vous connaissez la liste et que votre comptage n’est pas bon, c’est parce que 2 matériaux n’en font plus parties : le caoutchouc naturel et l’indium.
Article : P. du Chélas
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