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BIODIVERSITÉFORETS & MASSIFS FORESTIERSPOLLUTIONS

Les menaces qui pèsent sur les forêts

Si la déforestation est la menace la plus visible, vu d’un satellite, les menaces qui pèsent sur les forêts sont de plus en plus nombreuses.

D’autres périls existent aussi pour nos forêts comme les insectes et les champignons, les catastrophes naturelles et les incendies.

Ainsi que les pluies acides.

L’UICN a publié une « Liste rouge » pour les 454 espèces d’arbres existants sur le sol européen.

Insectes Invasifs

Les insectes (et les champignons) invasifs représentent incontestablement la plus grave menace parmi les menaces qui pèsent sur les forêts.

En Europe, la mineuse du marronnier originaire des Balkans attaque ainsi le marronnier d’Inde (marronnier commun).

Ce marronnier est d’ailleurs maintenant considéré comme « vulnérable ».

En Amérique centrale, suite à des invasions, les scolytes sont sources de graves incendies en raison des arbres morts devenant des amas de combustibles.

De même en France, la pyrale du buis, originaire d’Asie, envahit le département de la Drôme.

Les chenilles de ce papillon de nuit dévorent les feuilles et l’écorce du buis.

Par contre la mésange est un prédateur naturel de ces chenilles.

Une étude américaine établit que la menace des insectes et pathogènes invasifs dans les forêts diminue quand plus de 35 essences différentes y poussent.

Chaque année, vingt nouvelles espèces d’insectes débarquent en Europe.

Toutefois, espèce invasives ne signifie pas forcément fléau invincible.

Maladies invasives

Les menaces qui pèsent sur les forêts sont aussi parfois pathogènes.

Dans la plupart des cas, l’introduction d’un agent pathogène résulte d’un manque de vigilance humaine.

Cette introduction est souvent accidentelle.

Dans le nord et l’est de la France et de l’ouest vers le sud, de nombreux frênes européens sont malades à cause de la chalarose.

De ce fait les conséquences sont directement visibles ; branches desséchées, tiges nécroses et feuilles draperies.

Cette chalarose provient d’un champignon originaire d’Asie orientale qui se nomme Chalara fraxinea.

La chalarose est une maladie émergente et invasive arrivée en Europe vers 1990.

La cause en est le developpement exponentiel des liens avec les échanges commerciaux.

L’Asie et l’Amérique du Nord sont les plus grands pourvoyeurs de parasites exotiques en Europe.

Le bois d’Asie arrivant en conteneurs contient souvent des parasites.

Bien souvent un parasite invasif a du mal à se re – acclimaté dans un nouvel environnement.

Mais il arrive aussi que les espèces qu’il contamine n’ont pas la même résistance que les espèces du pays d’où il est originaire.

Déforestation

Entre 1990 et 2015, la déforestation s’élevait à plus de 240 millions d’hectares.

Cette déforestation résulte des feux de forêts, de l’exploitation forestière et de la production agricole.

Mais elle provient aussi des besoins pour le pâturage, l’urbanisation, l’agriculture itinérante, les activités minières et industrielles.

Ainsi Madagascar a perdu les 3/4 de sa forêt origi­nelle et le Brésil près de 41 %.

La déforestation en Asie du Sud-Est est ainsi largement imputable aux cultures de palmier à huile et d’hévéa.

Mauvaise exploitation des forêts

La principale activité humaine mettant en péril les forêts, c’est la déforestation.

Certes, mais il existe d’autres périls aussi sensibles comme les mauvaises exploitations des forêts et des bois.

Et ce sont donc des activités humaines responsables du réchauffement climatique.

La recherche de la rentabilité amène en effet souvent des monocultures d’espèces rentables dans les forêts françaises.

Ainsi des pins furent plantés dans les années 70 sur des terres agricoles de moindre intérêt dans le Morvan.

Ces nouvelles forêts connaissent une gestion industrielle guidée par la rentabilité avec des coupes de plus en plus précoces.

Les changements d’essence transforment les forêts et leurs écosystèmes ce qui impactent en plus toutes les espèces.

Pluies acides

Les pluies acides sont responsables du dépérissement de nombreuses zones forestières dans le monde.

Longtemps, les pluies acides acides furent associés aux pollutions.

Or il a été constaté que certains arbres émettent eux-mêmes des substances qui se dégradent en acide formique.

Ainsi on observe bien des pluies acides dans des régions polluées de la planète avec des rejets d’acide nitrique et d’acide sulfurique.

Mais par contre on observe bien aussi des pluies acides dans des zones non polluées, loin de toute civilisation.

Les arbres seraient indirectement liés à l’augmentation de l’acidité des pluies.

Et l’acide formique en serait bien la cause.

Ainsi les menaces qui pèsent sur les forêts peuvent aussi provenir de la forêt elle-même.

L’acide formique se dégage dans l’atmosphère à la suite de la dégradation photochimique de composés organiques produit par des végétaux.

Et donc pas uniquement par des émissions biogéniques résultant d’activités anthropiques ou de feux de forêts.

Dans cette enquête de la recherche des causes, un suspect est apparu ; le conifère.

L’acide formique d’origine végétale représenterait entre 60 et 80 % de la teneur en acide des pluies tombant sur la Taïga.

De même elle représenterait 30 à 50 % de l’acidité des pluies acides d’origine naturelle aux États-Unis.

Pour le reste, dans les zones polluées, les acides nitrique et sulfurique sont biens la cause des pluies acides et non l’acide formique.

Développement urbain

Les métropoles engendrent des effets néfastes sur la nature. On le sait.

Les zones urbanisées occupent environ 10 % des surfaces terrestres et accueillent 50% de la population terrestre (8 milliards d’habitants).

Notre urbanisation détruit l’habitat naturel de nombreuses autres espèces vivantes de la planète.

En Australie les Koalas en font les frais. Avec en plus les feux de forêts.

Les forêts anciennes des basses altitudes sont d’ailleurs les plus concernées par la pression de l’urbanisation, de l’aménagement et du développement des villes.

L’étalement urbain s’accompagne en plus d’industries, d’infrastructures de transports, de développement de zones commerciales périphériques, etc…

En France, tous les 10 ans, l’urbanisation conquiert ainsi l’équivalent d’un département.

Toutefois cet étalement n’est pas seulement lié à la croissance démographique.

Elle s’explique aussi par la baisse de la densité urbaine qui s’est réduite de plus d’un tiers en 50 ans.

Dans le même temps, la France a perdu 687 000 hectares de terres agricoles.

Pression de l’agriculture

Risque historique en soi pour la forêt elle-même, la déforestation pour dégager des terres agricoles est une des constantes de l’activité humaine au gré de ses besoins alimentaires.

Aujourd’hui, une nouvelle réflexion se pose quant à la raison de défricher des forets pour acquérir des terres arables.

Une problématique est celle du rendement à l’hectare et des techniques agricoles avec les engrais polluants.

Tourisme et loisirs

Le tourisme peut aussi être très néfaste pour les écosystèmes.

Ce qui est le cas à Maya Bay par exemple.

La question de la relation entre la forêt (activité forestière, sylviculture et exploitation) et l’activité touristique se pose de plus en plus.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a fait part dans une publication de son point de vue sur la relation entre l’écotourisme et l’industrie forestière.

Pour la FAO, l’écotourisme peut jouer un rôle vital dans le maintien de forêts saines.

L’écotourisme a pour concept le voyage responsable dans les espaces naturels.

Cela favorise la conservation de l’environnement.

Toutefois l’incapacité à limiter localement le nombre de touristes, sur des sites populaires, peut rapidement dégrader les écosystèmes et les ressources naturelles fragiles.

Article : P. du Chélas

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