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Manchot à jugulaire ou Pygoscelis antarcticus

Ce n’est pas le froid que le manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) craint le plus.

Cet oiseau nageur fait partie des 17 espèces de manchot de l’hémisphère sud.

Et il passe en effet sa vie dans l’eau glacée comme la manchot Empereur.

Il s’y nourrit ainsi de calmars, de crustacés, de petits poissons et de krill.

Et dans la mer son principal prédateur est le phoque léeopard.

Par contre sa crainte porte davantage sur le danger que représente le Labbe Antarctique (Skua antarctique) dit de McCormick et le grand bec-en-fourreau (chionis) pour sa progéniture.

En effet le manchot à jugulaire est un oiseau nageur qui doit rejoindre la terre ferme pour pondre ses œufs.

Ainsi il doit revenir sur ses terres pour nidifier au cours des mois de novembre.

Et plus exactement il rejoint les côtes rocheuses proches de l’Australie.

Il y retrouve d’ailleurs les manchots papous et Adélie avec qui il peut partager sa colonie.

Les parents manchots doivent alors couver à tour de rôle leurs œufs pendant 37 jours.

Et cela avec un nid rudimentaire fait de petits cailloux et de plumes.

Lors de la période de nichage, le labbe antarctique et autres volent au dessus de la colonie et deviennent des prédateurs pour les œufs des manchots.

Et même pour les oisillons que les parents tentent de garder au chaud et qui ne quittent le nid qu’à la mi-février.

Cette période de nichage s’avère aussi très épuisante pour le manchot à jugulaire qui doit en assurer la sécurité.

Durant ce tour de garde le manchot à jugulaire ne peut pas vraiment dormir.

Il compense ainsi ce manque de sommeil avec des micro-siestes de quelques secondes.

Le manchot à jugulaire réalise ainsi plus de dix mille micro siestes de quelques secondes pour veiller à la sécurité du nid.

On doit à l’Ingénieur de recherche Paul-Antoine Libourel, du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, l’observation de cette aptitude.

Ce scientifique est également un spécialiste de la Phylogénie du sommeil chez les tétrapodes.

Sinon le manchot à jugulaire vit principalement en Antarctique.

La plus grande colonie du monde sur trouve d’ailleurs sur l’île Zavodovski.

Mais on le trouve également aux Îles Shetland du Sud, aux Îles Balleny, aux Orcades du Sud et aux Îles Sandwich du Sud.

Et aussi sur les Îles Heard et McDonald.

Et plus spécifiquement sur l’île Bouvet, l’île Géorgie du Sud, l’île Pierre 1° et l’île Scott.

Sur la banquise, on reconnait facilement le Manchot à jugulaire avec sa ligne noire qui passe sur ses joues autour du menton et de la gorge.

Il mesure environ 75 cm de hauteur pour un poids de 3 à 4 kg.

Ne cherchez pas : le manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) ne vole pas.

Article : P. du Chélas

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Photo : voyage-antarctique.com

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