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Forêt d’Amazonie en détresse

Dès qu’il est question d’environnement, tout bon écolo en détresse cite le plus souvent la forêt d’Amazonie.

Mais il s’avère que cette forêt est la moins bien connue au final.

La raison en est simple : il n’y a pas une seule forêt en Amazonie mais plusieurs forêts.

Elles composent toutes en fait un écosystème amazonien.

La plus grande de ces forêts est d’ailleurs celle de l’Amazonie sud-américaine avec une superficie de 5 500 000 km2.

Longtemps vue comme le poumon vert de la planète, la forêt d’Amazonie peine à rester aujourd’hui un réservoir de carbone (puits).

Ce puits de carbone devient lui-même une source de CO2 propice au réchauffement climatique de la planète.

Et cela en raison des activités humaines

Amazone et Amazonie

Derrière le nom d’Amazonie se cache une région naturelle d’Amérique du Sud qui comprend la moitié des forêts tropicales.

Cette région doit son nom au fleuve Amazone (Rio Amazonas) qui est le plus élevé et le plus puissant fleuve du monde.

L’Amazonie s’étend ainsi sur 9 pays d’Amérique du Sud : Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou, Suriname, Venezuela, Guyane et Guyane Française.

Le tout sur une superficie de 6,9 millions de kilomètres carrés (plus grande que la France) soit 40 % de la forêt tropicale humide du monde.

La région, poumon de la planète selon certains, est en fait aussi irriguée par plusieurs autres milliers de cours d’eau.

Sa biodiversité est à l’échelle de sa taille avec 40 000 espèces végétales et 1700 espèces d’arbres qui représentent un total 390 milliards d’arbres.

L’Amazonie compte aussi 2,5 millions d’espèces d’insectes, 1294 espèces d’oiseaux, plus de 370 de reptiles, 3000 espèces de poissons d’eau douce et 427 espèces de mammifères.

Cet écosystème géant renferme ainsi entre 80 et 120 milliards de tonnes de carbone biogénique grâce à sa végétation.

Cela représente 25 % de la biodiversité terrestre alors que cette forêt d’Amazonie est en détresse.

Par contre on estime également que 26 % de l’Amazonie est dans un état de déforestation et de dégradation avancé.

Amazonie en détresse

Le situation de l’Amazonie est claire : la forêt Amazonienne vierge n’existe plus et elle est en détresse.

On estime que 74 % de la forêt est encore intacte ou faiblement dégradée selon les zones.

De surcroît la moitié de l’Amazonie ne bénéficie d’aucune protection.

Chaque pourcentage de la forêt à restaurer représente ainsi aujourd’hui 3,24 millions d’hectares de terres.

Par contre, on identifie globalement les atteintes responsables de la déforestation de l’écosystème :

  • agriculture pour 84 %
  • industries minière pour 17 %
  • industrie pétrolière pour 9,4 %
  • projets de 483 centrales hydroélectriques
  • projets de construction de 11 routes

Les trois grandes causes sont donc une déforestation agricole, une déforestation industrielle et urbaine ainsi que l’activité clandestine des Orpailleurs qui polluent avec le mercure.

Déforestation Agricole

Durant la présidence de Jair Bolsonaro, la déforestation a fortement augmenté : plus 75 % par rapport à la décennie précédente.

L’expansion de l’agriculture correspond plus au développement d’une production intensive qu’aux besoins réels des populations locales.

En effet, la production intensive résulte elle-même d’une forte demande mondiale.

Et que ce soit en céréales ou en viande animale avec le bœuf que pour l’industrie du bois.

Toute l’économie agricole repose sur la destruction de l’écosystème amazonien : les surfaces forestières sont brûlées pour en faire des pâturages et des cultures.

Les incendies volontaires des surfaces forestières permettent de développer de nouvelles exploitations agricoles ou pastorales.

C’est aussi le cas avec la culture pour l’huile de palme.

Orpailleurs et mercure

Avec l’extraction aurifère, les orpailleurs détruisent la forêt et polluent les rivières avec le mercure nécessaire pour extraire l’or.

Selon l’ONU plus de 52 000 hectares se trouvant dans des réserves naturelles sont pillés avec des exploitations illégales d’or.

En moyenne, dans le monde, la production mondiale annuelle d’Or est de 3200 tonnes selon United States Geological Survey (USGS).

Dans les années 1980, le Brésil occupait la première place de la production mondiale mais en en 2010, sa production (62 tonnes) le plaçait à la 13° place.

Mais en 2020, sa production officielle passa à 92 tonnes alors qu’il en exporta 110 tonnes.

Par contre, et grâce au nouveau président Lula, l’état Brésilien tente de reprendre en 2023 le contrôle du territoire du peuple yanomami.

En effet, ce territoire est dévasté par les divers chercheurs d’or et orpailleurs clandestins.

Le gouvernement brésilien ferme les accès au territoire que ce soit par voie fluvial ou aérien.

L’idée est d’empêcher tout ravitaillement des garimpeiros qui polluent le territoire avec du mercure pour trouver de l’or.

Cette pollution provoque une famine du peuple Yanomami.

Le président Lula veut être ferme en interdisant l’orpaillage dans tous les territoires indigènes du Brésil et en mettant fin au permis d’exploitation.

En Colombie, la production totale d’or est passée de 37,5 t en 2019 à 47,8 t en 2020.

En Guyane française, l’orpaillage illégal en Guyane représente 10 tonnes d’or par an au prix de la destruction de 500 hectares de forêt et du déversement de 30 tonnes de mercure.

Cette activité clandestine rapporte 500 millions d’euros chaque année avec la revente de cet or « sale ».

Cet activité met aussi en détresse la Forêt d’Amazonie.

Paradoxe Français

La forêt de la Guyane (Française) couvre 96 % de la superficie de son territoire soit 8 millions d’hectares ce qui fait 75 000 km2.

Cette forêt représente à elle seule 50 % de la biodiversité française tandis que 2500 km² de marais boisés s’y ajoutent avec en plus des Mangroves.

Selon l’OFB, la biodiversité guyanaise se compose de :

  • 5500 espèces végétales dont plus de 1200 arbres
  • 700 espèces d’oiseaux et plus
  • 189 espèces de mammifères
  • 500 espèces de poissons d’eau douce
  • 132 espèces d’amphibiens

En plus dans son espace maritime, on peut aussi y observer 33 espèces de mammifères marins.

A suivre…

Article : P. du Chélas



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