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Noix du Brésil en forêt d’Amazonie

C’est dans le fruit du noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) en forêt d’Amazonie que l’on peut trouver plusieurs graines que l’on nomment noix du Brésil ou noix d’Amazonie.

Ce noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) pousse notamment dans la forêt amazonienne soit l’Amérique tropicale.

Les brésiliens le nomment castanheira do Para et c’est aussi un magnifique géant de l’Amazonie.

C’est un arbre qui atteint les 45 m de hauteur avec un diamètre allant jusqu’à 2 mètres de diamètre.

La graine de ces fruits (castanha-do-brasil) est consommée depuis le Paléolithique par les Amérindiens d’Amazonie.

Mais cet arbre ne pousse pas seulement au Brésil.

En effet, et outre que dans la forêt d’Amazonie, on récolte aussi les noix du Brésil en Bolivie, en Guyane, au Pérou et au Vénézuela.

Richesse naturelle

Le noyer du Brésil domine la canopée amazonienne avec son feuillage vert foncé où la faune se réfugie.

Certains dépassent ainsi les 60 mètres du sol et quand son diamètre atteint les cinq mètres il s’agit d’un noyer millénaire.

La noix du brésil se nomme aussi nommée châtaigne du Brésil ou d’Amazonie.

Elle se récolte à même le sol mais pas vraiment comme le cacao.

En effet, au moment de la récolte il s’agit de ramasser manuellement les bogues (fruits) qui tombent à terre depuis l’arbre.

Ces bogues ressemblent à des noix de coco et la noix du Brésil en a presque le goût.

Les fruits mûrissent en novembre et la récolte débute en fin d’année pour se terminer vers le mois d’avril.

Par contre, pour faire cette récolte il faut se munir d’une machette.

Et faire attention de ne pas se couper le doigt.

La machette sert ainsi à découper sur place les bogues pour en retirer les noix du brésil que l’on sèche ensuite au soleil.

Entre les mois de février et avril, un arbre à noix du Brésil produit de 150 à 300 kg de noix de para.

Mais comme le reste de la forêt amazonienne, le noyer du Brésil est menacé par les activité humaines.

Par contre le droit du travail des travailleurs actifs dans la récolte et la transformation des noix du Brésil peine à suivre.

Les salaires des ouvriers progressent à peine.

Destructions et déforestations

On estime que 26 % de la surface de l’Amazonie est irrémédiablement détruite.

Cette destruction résulte de la contamination des sols avec l’orpaillage sauvage mais aussi de la déforestation et du narcotrafic.

Ces atteintes à la forêt amazonienne contribuent au développement d’importants incendies et on en compte en moyenne 3000 par jour.

L’Institut national de recherches spatiales du Brésil (INPE) scrute ces incendies.

En septembre 2021, l’INPE comptabilisa d’ailleurs 16 742 feux de forêts.

Avec l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro au Brésil (2019), la déforestation moyenne annuelle augmenta de 75 % par rapport à la décennie précédente.

Les raisons sont purement économiques avec des autorisations d’accès d’exploitation du bois de la forêt.

La COP 26, sur le climat à Glasgow (Écosse) n’a pas inversé un quelconque processus pour sauvegarder les 8,4 millions de km2 de l’Amazonie.

De son côté l’Organe de coordination des organisations autochtones du bassin de l’Amazone (COICA) tente de trouver des réponses et des solutions.

Le noyer du Brésil bénéficie d’un statut spécial en Amazonie : son abattage est illégal dans les trois pays.

On ne peut récolter que les graines (noix) dans la nature pour les commercialiser.

En plus, le noyer du Brésil est difficile à exploiter.

En effet, son pollen a besoin de certaines abeilles de la forêt et du pollen d’un autre noyer pour engendrer des fruits.

Avenir du noyer du Brésil

La ressource en noix du Brésil peut se révéler une alternative économique aux activités économiques destructrices comme l’exploitation du bois.

La récolte de noix du Brésil peut s’avérer être une activité économique écologiquement durable.

L’exploitation des noix du Brésil peut constituer une ressource de revenus permettant aux populations locales de gagner leur vie.

Et elle peut permettre à ces populations d’arrêter de pratiquer une exploitation sauvage de la forêt avec le défrichement des terres pour l’agriculture et l’exploitation forestière

La commercialisation des noix du Brésil en forêt d’Amazonie protège leurs noyer car le fait qu’ils ne fleurissent qu’à l’état sauvage les protège.

Et cela constitue aussi une incitation économique à préserver la forêt tropicale.

Les noix du Brésil servent également dans de nombreux produits alimentaires comme les biscuits, les chocolats ou encore les gâteaux.

En Europe et aux États-Unis le marché fonctionne bien pour les noix en coque et les noix décortiquées.

Les noix du Brésil décortiquées compétent dans le commerce des mélanges de noix diverses comme les noix de pécan ou de cajou.

Environ 60 % de la valeur des noix du Brésil exportées sont des noix décortiquées.

Huile et antioxydants

L’huile de noix du Brésil, ou noix d’Amazonie, est une huile extraite par première pression à froid.

Elle contient des phytostérols, du sélénium, des tocophérol (vitamine E), des squalènes et des omégas 3 et 6.

L’huile de noix du Brésil se compose aussi à plus de 50 % d’acide linoléique.

C’est une huile sèche qui sert en cosmétique en raison de ses propriétés émollientes mais aussi antioxydante et anti-inflammatoires.

Les noix du Brésil sont également riches de bonnes fibres pour notre organisme.

Gorgées d’eau elles régulent le transit et elles ralentissent l’absorption des glucides ce qui limite le cholestérol.

La noix du Brésil est également une source importante d’antioxydant grâce au sélénium.

Il s’agit d’un oligo-élément nécessaire au fonctionnement du système immunitaire et de la glande thyroïde.

Article : P. du Chélas



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