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Exploitation des fonds marins

En surface, l’océan semble lisse et limpide malgré les vagues mais dans les fonds marins il n’y a pas que les poissons qui sont voués à l’exploitation.

La France qui se veut protectrice des océans est en effet défavorable à l’exploitation minière des grands fonds marins.

Mais elle se retrouve bien seule alors que nombre de pays souhaite un moratoire probable sésame futur pour piller les mers.

L’ile de Nauru, petit État d’Océanie tristement célèbre avec son phosphate, a fait part à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) de sa volonté de pouvoir réaliser une exploitation. 

L’élaboration d’un code minier semble donc se dessiner à l’horizon comme prélude aux derniers préjugés pour dégrader les mers.

Mais l’hypocrisie règne car les activités humaines débordent depuis longtemps dans notre liquide originel pour détruire les écosystèmes mains.

Les câbles sous-marins

Sous les océans, il existe des réseaux qui sont autant de voies d’échanges d’énergies et de communications entre les continents.

Ces réseaux forment déjà en soi une exploitation des fonds marins.

En effet, ils permettent l’interconnexion d’espaces terrestres au delà des mers dans un but économique.

L’électricité passe ainsi sous les mers et les océans grâce à leur pose sur les fonds marins.

Ces câbles permettent des échanges commerciaux d’électricité et fondent ainsi le développement économique d’États qui en manquent.

Le premier câble sous-marin (coaxial) de communication reliant le cap Gris-Nez près d’Ambleteuse en France et le cap Southerland en Angleterre date de 1850.

Aujourd’hui, notre Web du quotidien nécessite aussi des connexions et une infrastructure qui n’est plus virtuelle quand on plonge pour visiter les fonds marins.

En effet, Internet représente notamment près de 1,2 million de kilomètres de câbles dont 380 câbles distincts en service dans le monde.

Ces câbles en verre sont aussi fins qu’un cheveu d’où leurs noms de fibres (monomodes).

Ils nécessitent par contre des gaines très épaisses et hyper résistantes semblables aux tuyaux d’arrosage.

Mais dans ces gaines on peut placer plusieurs paires de fibres.

D’ailleurs la fibre Dunant se compose de 12 paires de fibres au lieu de  8.

Le câble SeaMeWe-3 qui relie la Corée du Sud à l’Allemagne est ainsi long de 39 000 km.

Ces câbles délivrent des débit d’environ 1 téraoctet soit 8 térabits par seconde (TB/s).

Le nouveau câble MAREA entre Virgina Beach (Etats-Unis) et Bilbao (Espagne) atteint quant à lui un débit de 160 TB/s.

Ces câbles contribuent aussi à votre 5G.

Les tubes à hydrocarbures

L’océan et les mers sont également recouverts de tubes de tous les diamètres.

Ces tubes proviennent de l’exploitation d’hydrocarbures  (pétrole et gaz) et ce sont soit des pipelines soit des gazoducs.

L’exploitation se fait également soit en mer (offshore) avec des plateformes ou soit sur terre avec des derricks.

Dans ce dernier cas, les tubes servent à acheminer les hydrocarbures d’un point à un autre du globe. 

Sinon, les tubes permettent au forage en mer de remonter les hydrocarbures vers la plate-forme.

On estime que 20% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel se trouvent dans les fonds marins où l’on procède à leur exploitation directement.

Les mines et les ressources

Sous les océans, l’activité ne se limitent pas aux échanges d’électricité et de données informatiques.

Les fonds marins regorgent de ressources tant connues qu’inconnues et leur exploitation se nomme le « deep sea mining ».

Cette exploitation des grands fonds marins peut se pratiquer à une profondeur allant de 2 à 4 000 mètres.

Au sein des Nations Unies, l’Autorité internationale des fonds marins est la composante devant veiller sur les fonds marins.

Aux côtés de cette organisation, il en existe deux autres : le Tribunal international du droit de la mer et la Commission des limites du plateau continental.

Ces trois entités régulent ensemble l’exploration et l’exploitation des ressources minérales des grands fonds marins soit le fonds des mers et le sous-sol au-delà des limites extérieures du plateau continental.

Le principal intérêt actuel des entreprises privées porte sur les nodules polymétalliques.

Ces nodules semblent regorger dans les plaines des fonds marins ce qui attise la convoitise pour lancer leur exploitations.

Ces nodules polymétalliques font partie intégrante d’écosystèmes marins stabilisés et en équilibres avec la faune et la flore marine.

Ils gisent juste sur le fond partiellement recouverts de sédiments.

Les sulfures polymétalliques le long des lignes de séparation des plaques tectoniques sont aussi un autre point d’intérêt.

Tout comme les encroûtements cobaltifères, le manganèse, le mercure et le nickel.

Ces sulfures regorgent d’argent, de cuivre, de fer, d’or et de zinc.

Code Minier reporté

Depuis 10 ans, le conseil de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) tente d’élaborer un code minier pour définir les règles d’exploitation des fonds marins.

Plus précisément ce nouveau code doit encadrer l’extraction sous-marine des métaux avec des règles juridiques mais aussi techniques et environnementales.

Le conseil de l’AIFM rassemblé de nouveau ce 21 juillet 2023, n’a pas aboutit à une adoption d’une quelconque mesure.

L’adoption du texte est reporté de nouveau à une date ulterieure soit en 2025 lors de la prochaine session.

Article : P. du Chélas

Les récifs artificiels à la rescousse de l’océan

Réchauffement climatique et activités humaines polluantes

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Gazoduc Trans-adriatique ou Trans-Adriatic Pipeline

Pêche industrielle et lobbying du thon

Phosphate de l’île de Nauru

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Poisson mandarin cachemire

Cobalt et nickel en Indonésie

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