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JO 2024 : Coca-Cola et la planète

03/03/202406/03/2024 Philippe du Chélas

A en croire Coca-Cola au salon Vivatech, l’empire des sodas prend des mesures pour rendre les JO 2024 plus durables et sauver ainsi la planète.

La mission de l’entreprise est d’ailleurs de devenir « Net Zero Carbone » en Europe pour 2040.

Mais cela signifie en fait de réduire ses émissions de CO2 en Europe de 30 % pour 2040.

Et donc juste de réussir une réduction de 2,5 millions de tonnes de CO2.

Sur son site officiel, la Coca‑Cola Company souligne notamment deux points forts :

la protection de l’environnement est pour elle une priorité majeure pour l’entreprise
l’eau est une ressource précieuse indispensable à la vie et essentielle aux activités de la Coca‑Cola Company

Son programme phare repose ainsi sur la collecte et le recyclage de ses emballages et la protection des ressources en eau à travers le monde.

Coca-Cola promet aussi des packagings 100 % recyclables d’ici 2050.

Réalité en bouteilles

Présent dans 200 pays à travers le monde et sponsors de longue date des jeux olympiques, Coca-Cola est naturellement acteur des futurs JO 2024.

Son action sur les JO 2024 s’axera ainsi sur la :

distribution de bouteilles en plastique soit recyclée, soit recyclable
possibilité de consigner les bouteilles en verre
limitation des emballages individuels
installation de fontaines à eaux et de sodas

L’activité de vente annuelle de Coca-Cola représente par ailleurs 6,5 milliards de produits.

Coca-Cola, par exemple, produit plus de 120 milliards de bouteilles par année, selon les chiffres de 2017.

Elle produit 3 millions de tonnes de bouteilles en plastique chaque année.

Cela représente 180 milliards de bouteilles en plastique dont près de 60 % de bouteilles plastiques à usage unique.

Coca-Cola produit ainsi environ 230 000 bouteilles par minute.

En France, Coca-Cola fabrique maintenant ses bouteilles en plastique dans son usine de Grigny dans l’Essonne (91).

Il est à noter que Coca-Cola possède d’autres marques comme Fanta, Minute Maid et Sprite.

Action environnementale

Sur son site web canadien, Coca-Cola avance notamment que » Notre démarche en matière de pérennité remonte à aussi loin que 1917 « .

Coca-Cola justifie cela en faisant part d’un partenariat avec la Croix-Rouge.

Cela laisse dubitatif car en Amérique du Nord, Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont à l’origine de 64 % des déchets répertoriés avec une marque identifiable.

Au Canada, Nestlé, Tim Hortons, PepsiCo, Coca-Cola et McDonald sont également responsables de 42 % des déchets de plastique identifiables.

Rien de surprenant car les cinq plus grands pollueurs sont Nestlé, Tim Hortons, McDonald, Starbucks et Coca-Cola.

Ils sont à eux seuls responsables de 40 % des déchets de plastique identifiables retrouvés sur les plages du monde.

Pour revenir au JO 2024, la ville de Paris se fixe pour objectif un grand moment de sport sans plastique à usage unique et la natation dans la Seine.

Le pari est de taille.

Surtout quand on connaît l’état de l’eau de la Seine et les mauvaises habitudes de la restauration rapide.

En effet, en ce qui concerne le recyclage du plastique, il s’agit d’une solution énergivore : il faut le fondre pour le remodeler.

Après sa sponsorisation à la COP 27 comme Microsoft, Siemens et EgyptAir, Coca-Cola se promet donc d’être exemplaire pour l’environnement avec les JO 2024.

Et tout laisse à croire que Coca-Cola va sauver la planète.

Promesses environnementales

Paris 2024, organisateur des Jeux de Paris 2024 s’engage déjà en communiquant sur des Jeux durables, sobres et innovants.

Avec une candidature allant de 100 à 150 millions pour devenir sponsor de l’événement, le budget sponsoring des jeux atteignait déjà 4,4 milliards d’euros en 2022.

Parmi les sponsors déjà déclarés, on peut aussi citer :

Accor, Arcelor Mittal, BPCE, Carrefour, Coca-Cola, EDF, FDJ, Lyreco, Orange, PwC France, Sanofi, Sodexo Live, Decathlon,

A vous d’apprécier s’il s’agit de greenwashing ou pas.

D’ailleurs, la promesse du COJO d’organiser des JO 2024 » vert » est peut être elle même tendancieuse et juste incitative pour les sponsors.

De son côté, Coca-Cola fait la promesse de vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici à 2030.

Et d’être neutre en carbone en 2050.

Article : P. du Chélas