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Agriculture du futur

Le nouveau modèle économique de l’agriculture du futur se dessine face à la pression de nouvelles contraintes.

En effet, le monde agricole doit aussi faire face aux nouvelles crises que le monde découvre : environnement, démographie et économie.

Depuis 2 décennies, l’écosystème agricole s’est en effet déjà fortement reformé.

On est ainsi passé de la ferme familiale avec les enfants à l’activité du couple d’agriculteurs à plein temps.

La tendance de la désertification rurale aboutit notamment aujourd’hui au modèle d’entreprise avec une gestion du temps différente.

En effet, le nombre d’exploitants ne représente plus que 1,5 % de la population active française.

Par contre, c’est ce 1,5 % qui est garant de notre souveraineté alimentaire.

Crises et réalités

Au plus simple et pour résumé la situation, aujourd’hui un agriculteur doit produire plus et surtout mieux.

De même, cet agriculteur doit aussi produire tout en respectant les espèces, l’environnement, la qualité et cela sans chimie.

Et de surcroît bientôt sans eau.

Les objectifs des agriculteurs doivent ainsi s’adapter aux réalités et aux contraintes nombreuses :

  • abandon de la chimie
  • adaptation à la crise climatique
  • augmentation des rendements
  • compensation de la main-d’œuvre
  • coûts des énergies
  • diminution des pollutions
  • diminution des surfaces agricoles
  • énergies propres pour produire
  • gestion de l’eau
  • respect de la nature
  • travail moins pénible

Agriculture écoresponsable

L’utopie veut faire croire que l’informatique va résoudre tous les problèmes agricoles.

Heureusement, ce n’est pas le cas.

L’humain reste l’acteur central dans la gestion agricole.

En effet, le numérique reste un levier supplémentaire pour orienter l’activité agricole vers un mode écoresponsable.

D’ailleurs les agriculteurs sont pleinement partie prenante de cette numérisation qu’ils maîtrisent avec des investissements importants.

Ils en comprennent pleinement les enjeux : efficacité et efficience de leur activité.

Depuis toujours, derrière la machine il y a un Homme et une Femme.

En effet, c’est dans la partie stratégique de la culture agricole que se fera la différence.

Les choix de cultures vont devenir déterminant dans un écosystème agricole imbriqué.

Dire qu’il est stupide de cultiver du maïs en période de sécheresse, 13 millions de tonnes (Mt) en 2022, est une gageure.

La réflexion doit plutôt poser la conséquence de se priver de cette culture et de son intérêt pour l’élevage par exemple.

Et donc que faire ?

Le chiffre socle de la production de blé tendre en France est ainsi de 33,9 Mt (2022).

Par contre, la moitié de cette production de blé part à l’export.

Cette donnée est d’ailleurs la porte d’entrée de l’agriculture française dans la géo-économie.

Par contre, en 2022, 400 millions d’euros furent alloués par l’État pour pallier l’augmentation du coût de l’alimentation animale dans les élevages

C’est cela aussi toutes les imbrications des filières agricoles et l’enjeu de l’agriculture du futur.

Agriculture Française en Chiffres

En 2010, la France comptait 496 000 exploitation alors que le recensement de 2020 n’en comptabilise plus que 389 000.

La baisse est significative car de 1 million en 1986, le nombre d’exploitations s’est réduit à 604 000 en l’an 2000 pour atteindre 389 000 exploitations agricoles en 2022.

Cette descente rétrograde la France du 2° au 5° rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles.

La filière agricole ne compte plus que 583 000 emplois permanents à temps plein (2020).

Sur le plan économique, la production agricole française hors subventions représente 95,8 milliards d’euros (Md€).

Cette activité se répartit en la production animale pour 31,4 Md€ et la production végétale pour 58,7 Md€.

Par contre, l’ensemble des subventions pour le secteur représentent 9,2 Md€ soit 8,1 Md€ pour les exploitations et 1,1 Md€ pour les produits.

Malgré une baisse de 1 % en dix ans, la surface agricole française totalise encore 26,7 millions d’hectares.

Cela représente environ 1/2 hectare par habitant en France.

Cette restructuration se traduit par une augmentation de la taille des exploitations française de 14 hectares soit en moyenne 69 hectares.

Mais c’est moins que la moyenne des exploitations anglaises avec 81 ha et américaines avec 178 hectares.

Il faut noter toutefois la part de la surface en agriculture biologique qui atteint maintenant 2,5 millions d’hectares.

Avec une production de blé tendre de 33,9 Mt en 2022, le rendement progresse donc à 72,1 q/ha contre 53 q/ha pour le blé dur.

Par contre, avec une production de 11,4 millions de tonnes, le rendement de l’orge est de 62 q/ha.

Le climat et la sécheresse de 2022 impacta plus fortement la culture de maïs (13 millions de tonnes) dont le rendement tombe ainsi de 100 q/ha (2021) à 86,7 q/ha.

Article : P. du Chélas

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