Green Hired

Made in Teahupo'o – Tahiti

CLIMATNATUREOCEANS & MERSPLANÈTE

Claude Lorius face au climat

C’est grâce à un verre de whisky que Claude Lorius compris comment faire face au climat en 1960.

En effet, alors qu’il finit un forage au pôle Sud et qu’il rentre à sa base pour se servir un bon whisky, il ramasse machinalement un bout de glace.

Sans le savoir il réchauffe ainsi un glaçon vieux de 15 000 ans qui libère des bulles dans le verre qu’il contemple machinalement.

Comme le grec ayant crié Eureka, Claude Lorius comprend que dans ces bulles se trouvent les éléments composant le climat de l’époque.

Vétéran des expéditions (22) grand froid depuis 1957, Claude Lorius devient alors spécialiste des carottes glaciaires et des bulles d’air millénaires.

Il séjourna aussi dans la station de russe de Vostok et lança les premiers grands forages du Dôme C.

Ce chercheur sera aussi pionnier dans de nombreux domaine.

Une annonce collée sur un mur de Besançon tracera notamment le destin de Claude Lorius face au climat.

Il embarque alors sur le navire le Norsel (navire danois) et se retrouve dans l’Antarctique.

De son vrai prénom Joseph Edmond Claude, il passa donc un an dans la station Charcot en 1957 et présentera sa thèse en 1963 à Saclay.

Sa brillante idée sera de scruter les isotopes de l’eau pour analyser la température de la neige quand elle tombe.

Cette idée aboutira à celle de déduire les températures des climats grâce aux carottes de glace.

Ainsi en 1987, il fut clairement établi le lien entre le CO2 des carottes de glace vieilles de 150 000 ans et le climat.

Depuis on asculte maintenant les bulles d’air pour calculer le pourcentage du dioxyde de carbone.

Et donc l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Cela permet d’analyser le réchauffement de la planète et surtout l’influence humaine sur l’évolution du climat.

Claude Lorius rejoindra également le glaciologue Louis Lliboutry en 1958 pour développer le Laboratoire de glaciologie alpine (Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement).

Il dirigera aussi ce laboratoire (1984-1988) qui deviendra l’Institut des Géosciences de l’Environnement.

En 2008, il sera notamment distingué par le Blue Planet Prize qui est le prix Nobel de l’environnement.

Claude Lorius est mort le 21 mars à l’âge de 91 ans et il laisse un grand vide dans la communauté des scientifiques.

Article : P. du Chélas



Arctique et fonte des glaces

Antarctique et banquise

Éocène et réchauffement climatique

Lacs subglaciaires souterrains en antarctique

Lac Vostok : 77°00′S 105°00′E

Le cycle de l’eau : de la mer à la terre

El Niño : océans et nature en ébullition

Mésozoïque : ère géologique des dinosaures

Gaz à effet de serre : GES

Newsletter Green Hired

Convention d’Aarhus / UICN / AI Act

Photo : saberatualizadonews.com

error: Content is protected !!