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CLIMATOCEANS & MERSRÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

El Niño : océans et nature en ébullition

Avec le réchauffement climatique et El Niño (El Nino), les océans et la nature vont être en ébullition

La mer Méditerranée a atteint en effet les 28,7 degrés et l’océan Pacifique les 38 degrés.

Si les températures continuent d’augmenter ainsi tous les poissons des mers et des océans vont cuire dans une eau en ébullition.

Nous n’aurons plus besoin les pêcher.

Il suffira de les ramasser tous cuits à la surface de l’eau.

Après 2016 qui fut l’année la plus chaude, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’inquiète de la conjugaison du réchauffement climatique avec un nouvel épisode du phénomène El Niño.

Écosystèmes en ébullition

Sur la décennie 2013-2023, il s’est produit 8 des 10 vagues de chaleur océaniques les plus extrêmes.

Pour éviter de se transformer en homards armoricains, les espèces se dépêchent de changer d’écosystèmes pour retrouver des températures plus saisonnières.

Dans l’océan Atlantique, la hausse de température fut de 5 degrés entre l’Irlande et l’Angleterre (juin 2023).

L’océan Pacifique constitue la plus grande étendue d’eau de la planète.

Selon le bulletin de Copernicus, la température de l’air au mois de juillet 2023 fut plus chaude de 0,72°C que la moyenne habituelle (1991-2020).

Dans ce même temps de juillet 2023, la température mondiale moyenne fut de 16,96° C soit la plus haute jamais enregistrée (pour un mois de juillet).

Dans cette chaude ambiance, l’eau à la surface des océans culminait à 20,96°C (30 juillet 2023).

Notre planète a donc connu des records tant pour les températures mondiales de l’air que pour celles de la surface de ses océans en juillet. 

Et toujours dans le même temps, la banquise de l’Antarctique atteignait sa plus petite étendue pour un mois de juillet : 15 % sous la moyenne.

L’année 2022 ne fut pourtant que la 6° des années les plus chaudes depuis notre ère préindustrielle.

El Niño et La Niña

Comme avec les quatre saisons, nous allons devoir nous habituer à la saison des incendies.

D’autant plus que selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), un événement climatique El Niño est bien de retour dans l’océan Pacifique. 

El Niño, alter ego de La Niña, en produit les effets inverses : canicules, sécheresses et incendies.

Il se produit en moyenne tous les deux à sept ans.

Et ses épisodes durent généralement de neuf à douze mois.

La transition entre La Niña et El Niño se nomme El Niño Southern Oscillation (ENSO).

Cette oscillation connaît en général une phase neutre.

L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) fait la même observation après 3 années de climat sous conditions de La Niña.

Le phénomène climatique naturel El Niño résulte du réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’est de l’océan Pacifique tropical.

De même, on prête à El Niño l’augmentation des précipitations des régions du sud de l’Amérique latine, du sud des États-Unis d’Amérique, de la Corne de l’Afrique et de l’Asie centrale.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) alerte ainsi sur de graves sécheresses en Australie.

Mais aussi en Indonésie, dans certaines régions du sud de l’Asie, en Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud.

L’OMM annonce des effets de El Niño durant tous les derniers mois de 2023 avec une probabilité de 90 %.

Seul bémol selon l’OMM, le phénomène pourrait être d’une force modérée.

Par contre l’OMM annonce que la prochaine période 2023-2027 sera la plus chaude de celles connues sur Terre.

Et cela en raison du duo réchauffement climatique et El Niño.

Impacts directs

L’OMM annonce donc d’or et déjà des températures records avec El Niño

Une des conséquences qui ne vient pas immédiatement à l’esprit est celle de la propagation des virus.

L’élévation des températures est en effet propice à la propagation des maladies virales.

Les chaleurs augmentent en effet la reproduction des moustiques qui propagent la Dengue, le chikungunya et le Zika.

Mais les chaleurs développent aussi la propagation des différentes espèces.

C’est d’ailleurs le cas du moustique – tigre qui prend pied en Europe où il devient une espèce invasive.

Pour l’aspect climatique, la végétation de la forêt d’Amazonie pourrait s’assécher et grandir moins vite.

Tout comme les forêts d’Afrique et d’Australie.

Cela signifie qu’il y a aura moins de Co2 absorbé par les végétations.

Et donc moins de Co2 séquestré dans les sols et les plantes.

En 1997-1998, ce sont 2 millions d’hectares de forêt qui furent détruits par des gigantesques incendies sur l’île de Sumatra.

A l’inverse en Europe selon la durée de l’ENSO, le climat pourrait se refroidir.

Le temps serait alors plus humide dans le sud et plus froid dans le nord de l’Europe.

De même, sur la côte est du Pacifique l’air sera plus chaud .

Il sera chargé en humidité et se transformera donc en pluies diluviennes.

Si les effets sont bien visibles sur terre, ils le sont moins pour ce qui se passe sous l’eau mais sont aussi désastreux.

Tout d’abord l’élévation de la température de l’océan Pacifique va impacter les massifs coralliens et accélérer leur blanchissement comme aux îles Galápagos.

Ensuite El Niño va bloquer les apports de nutriments comme le plancton et impacter les écosystèmes marins très poissonneux.

Ainsi la population d’anchois connaîtra ainsi une baisse drastique sur les côtes péruviennes.

Toute la chaîne alimentaire océanique sera ainsi fragilisée et beaucoup d’espèces en subiront les conséquences.

En 1997-1998, El Niño provoqua la mort de 23 000 personnes et causa 40 milliards de dollars de dégâts dans 27 pays différents.

L’Accord de Paris avec sa barre des 1,5° C s’éloigne de plus en plus.

Article : P. du Chélas



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