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CO2 et les vrais pollueurs

La mode est à l’effort climatique et la France veut d’ailleurs faire encore mieux contre le CO2 et les Gaz à effet de serre (GES) que les vrais pollueurs.

On se demande pourquoi d’ailleurs alors qu’il faudrait plutôt penser à consolider les acquis.

Sauf si la France souhaite ainsi prendre en Europe la posture de petit village de résistants gaulois en doublant son effort.

Il est vrai que l’anticipation et la prévision sont rarement des synergies françaises.

Pourtant, la France ne fait même pas partie des 15 pays développés les plus pollueurs.

Mais que valent les efforts des français face aux 135 centrales thermiques au charbon qui fournissent près de 70 % de l’électricité en inde ?

L’idée phare aujourd’hui est de compenser toute production de CO2 sans les arrêter d’ailleurs mais en mobilisant les bons financements.

D’ailleurs personne n’évoque l’arrêt complet d’une source d’émissions de CO2 et son vrai remplacement dans l’esprit de l’Accord de Paris.

Classement mondial

En 2019, le total des émissions de dioxyde de carbone fut ainsi de 36,3 milliards de tonnes (Global Carbon Project).

En 2002, ce total fut contenu à 36,8 milliards de tonnes grâce aux 550 millions de tonnes de CO2 non émis avec les infrastructures des nouvelles d’énergies (AIE).

Les 15 pays les plus pollueurs et donc les plus gros émetteurs sont dans l’ordre : Chine, USA, Inde, Russie, Japon, Iran, Allemagne, Indonésie, Corée du Sud, Arabie saoudite, Canada, Afrique du Sud, Brésil, Mexique et Australie.

Par contre, sur les 197 pays reconnus par l’Organisation des Nations Unies, 10 pays émettent à eux seuls les deux tiers des émissions mondiales de CO2

La France n’en fait pas partie quand bien même elle fait partie des vrais pollueurs avec le CO2.

De même, parmi ces 10 pays, les trois premiers (Chine USA et Inde) en émettent à eux-seuls la moitié soit 52,5% des émissions mondiales de CO2 :

  • Chine 10 milliards soit 32.9%
  • États-Unis 5,2 milliards soit 12.6%
  • Inde 2,6 milliards soit 7.0%

Les émissions consécutives à l’énergie représentent donc plus des trois quarts du total des gaz à effet de serre.

Avec 41 tonnes de CO2 par an, le Qatar est le plus gros émetteur de CO2 par habitant, suivi par le Koweït et les Émirats arabes.

Cela s’explique par leurs productions de pétrole et de gaz.

Dans le cadre du protocole de Kyoto, 6 gaz à effet de serre sont particulièrement suivis :

  • dioxyde de carbone (CO2)
  • hexafluorure de soufre (SF6)
  • hydrofluorocarbures (HFC)
  • méthane (CH4)
  • perfluorocarbures (PFC)
  • protoxyde d’azote (N2O)

Sur cette base, on développe ainsi les divers statistiques des pays mauvais élèves et on détecte les vrais pollueurs avec le CO2.

Activités polluantes

De manière plus détaillée, en France, le classement des pollueurs s’établit comme suit :

  • Transports routier 28 %
  • Bâtiments Tertiaires & résidentiels 20 %
  • Industries manufacturières 18 %
  • Transformation de l’énergie 11 %
  • Agriculture, sylviculture et gestion des sols 10 %
  • Elevage bovin 9 %
  • Déchets 3 %

Les poids-lourds et les camions sont les plus gros émetteurs de CO2 et sont les plus responsables du réchauffement climatique au quotidien.

Par grande catégorie, le Haut Conseil pour le Climat établit en 2021 une liste plus concise :

  • Transports : 31 %
  • Industrie : 19 %
  • Agriculture : 19 %
  • Bâtiment : 17 %
  • Production d’énergie : 10 %
  • Déchets : 4 %

Les chiffres en France différent ainsi de l’approche mondiale :

  • Production de chaleur et d’électricité (25%)
  • Agriculture, foresterie et utilisation des sols (24%)
  • Industrie (21%)
  • Transports (14%)
  • Autre production d’énergie (10%)
  • Bâtiments (6%)

Ainsi pour fournir un effort en matière du réchauffement climatique, il va falloir disposer de nouveaux outils statistiques.

Système de compensation carbone

Le principe qui prédomine dans la lutte contre le réchauffement climatique est celui de la compensation carbone.

Il s’agit de contrebalancer ses propres émissions de CO2 avec le financement de projets de réduction d’autres émissions ou de séquestration de carbone.

Pour comprendre les ordres de grandeur, on peut citer l’aviation avec ses vols commerciaux qui émettent environ 900 millions de tonnes de CO2 par an.

De même, sur terre, la production et l’épandage d’engrais azotés de synthèse engendrent chaque année 1 250 millions de tonnes d’équivalent CO2.

La compensation carbone est ainsi un mécanisme financier pour soutenir des projets environnementaux devant compenser ou amoindrir une activité polluante.

Dans l’exemple de l’aviation, pourrait ainsi investir dans le projet de reforestation d’une zone censée diminuer les gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère.

Par contre, il existe aussi un autre dispositif qui est celui des crédits et des quotas carbone.

Outil mis en œuvre après le protocole de Kyoto, les crédits carbone sont des quotas carbone octroyés aux entrepreneurs pour les guider dans leurs développements.

Il existe d’ailleurs un marché des crédits carbone sur lequel les entrepreneurs peuvent jouer pour légitimer un nouveau projet.

En effet, un crédit carbone équivaut virtuellement à une tonne de dioxyde de carbone équivalent (tCO2e) évité ou séquestré.

Il suffit donc de racheter des crédits auprès de ceux qui ne les utilisent pas si on ne possèdent pas suffisamment de quotas.

Pour mieux comprendre ces notions :

  • crédit carbone : document certifiant que l’émission de CO2 est évitée ou supprimée.
  • quota carbone : document permettant de « libérer » des émissions de CO2.

Bilan carbone individuel et ménages

On l’oublie mais la notion de « bilan carbone individuel » fut répandue par les industriels dans les années 2000 pour que les ménages réduisent leurs émissions.

Mais pas eux.

Par contre l’effort actuel émerge alors que l’abandon des énergies fossiles passe au second plan avec l’insécurité énergétique qui frappe tous les pays dont la France.

De plus en plus on évoque des permis à points de carbone pour les particuliers.

La consommation de chaque individu sera ainsi scrutée et son bilan carbone analysé.

S’il dépasse le quota de base, tout citoyen pourra être pénalisé et faire l’objet d’une imposition fiscal supplémentaire.

Des outils informatiques à base d’IA pourraient d’ailleurs permettre de surveiller le respect du quota carbone par chacun tout comme dans les ZFE.

Cela mettrait une éclairage sur les émissions de CO2 et les vrais pollueurs.

Article : P. du Chélas



Gaz à effet de serre : GES

CO2 et gaz additionnels des GES

Accord de Paris et COP 21

Gaz à effet de serre et dangerosité

Réchauffement climatique et responsabilités

Sécurité énergétique et insécurité économique

Fonds mondial pour l’environnement

Conventions des Parties : COP, CMP et CMA

Crédits Carbone au prix du marché

La séquestration du carbone

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