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Le thon jaune albacore et les métaux lourds

Parmi les espèces de thons, les plus connues sont le thon rouge, le thon blanc et le thon jaune albacore.

Mais de par le monde, il existe 13 espèces de thons et 8 de bonites (cousines proches du thon).

Le thon jaune ou thon tropical (Thunnus albacares) est un thon des régions subtropicales et tropicales.

Il se nomme d’ailleurs Albacore uniquement en France.

Ce thon, d’une longévité de 8 ans, peut atteindre 200 kg pour 2,5 mètres de long.

Il est capable de plonger à des profondeurs supérieures à 1000 m.

Il est malheureusement pêché dans les trois grands océans pour finir en conserves.

Connu essentiellement en boite de nos jours, cette espèce est menacée de disparition.

Elle a le statut d’espèce quasi menacée sur la liste rouge de l’International Union for Conservation of Nature (IUCN).

La raison de cette menace, c’est justement la boite qui lui sert de cercueil et que vous posez sur votre table de cuisine.

Thon jaune décimé par la surpêche

C’est une espèce en danger en raison de la surpêche et des métaux lourds et à éviter dans votre assiette.

Avec plus d’un million de tonnes capturées chaque année, le thon jaune albacore fait l’objet d’une surpêche industrielle.

En plus, il fait l’objet d’une pèche à l’état de juvénile. Cela empêche sa reproduction et menace plus l’espèce.

Les réserves de l’espèce dans l’océan Indien, dans l’Atlantique centre­-est et dans le Pacifique sont des seuils critiques.

Les modes de pêches, déjà dénoncés, sont à mettre en cause une nouvelle fois.

Il s’agit de la pêche au chalut, à la palangre (lignes de traîne dites trolling et longlines) et aux sennes (Dispositif de concentration de poissons ou DCP).

Ces techniques sont non sélectives. Elles entraînent également la mort de poissons que l’on rejette inutilement en mer.

C’est le cas aussi pour des marlins et des espadons.

Pour sa part, L’UICN estime que toutes les espèces de thon sont menacées aujourd’hui de disparition.

Selon l’UICN, toutes les espèces de thons doivent figurer sur sa liste rouge des espèces menacées. Que ce soit le thon rouge, albacore ou germon.

Sur huit espèces de thons, cinq sont classées dans une des catégories menacées ou quasi menacées en raison de la pression de la surpêche.

Ce n’est pas que le thon qui est danger.

En effet, son déclin comme prédateurs entraîne un bouleversement dans la chaîne alimentaire et pour les autres espèces de poissons.

Tout cela impacte fortement les écosystèmes marins.

Thon toxique avec les métaux lourds

En raison de sa position dans le réseau trophique, le thon est une des espèces commercialisées qui accumule le plus de mercure (sous forme de méthylmercure essentiellement).

Mais aussi le plus de composés organiques polluants solubles dans le gras ou la chair.

A l’instar du saumon sauvage et de l’espadon, les thons albacores sont de plus en plus intoxiqués par les métaux lourds.

C’est métaux lourds sont naturellement présents dans l’atmosphère.

Mais les activités humaines modifient leurs répartitions et leurs concentrations dans les biosphères.

Cela impacte nos océans.

Les rejets de ces métaux lourds dans l’environnement résultent en grande partie des déchets.

Les thons absorbent du plomb, du cadmium, du mercure et de l’arsenic.

Et cela à des taux variables du fait qu’ils se nourrissent d’autres poissons qui s’intoxiquent aussi avec des métaux lourds.

En tant que prédateur placé en haut de chaîne, l’albacore n’échappe pas à cette intoxication.

Les taux s’accumulent ainsi dans les gros poissons (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation).

Plomb

Le plomb a longtemps servi d’additif aux carburants automobiles et se retrouve dans l’atmosphère et les sols avec la pollution.

C’est aussi un composant des batteries automobiles que l’on retrouve au fond de la mer.

Cadmium

Le cadmium, présent à l’état naturel, est surtout utilisé dans les batteries.

Les teneurs en cadmium dans le milieu vivant sont supérieures aux teneurs ambiantes naturelles.

Dans la mer de Barents et la mer du Nord méridionale les teneurs en cadmium sont entre deux à cinq fois supérieures.

Mercure

Le thon jaune albacore de l’océan Pacifique, celui utilisé dans nos sushi, s’avère de plus en plus chargé de métaux lourds et notamment de mercure.

Depuis 1998, le taux de mercure chez le thon aurait augmenté d’au moins 3,8% par an.

Le mercure, bio – accumulable et persistant, est rare dans le milieu naturel.

Mais il est de plus en plus rejeter dans la nature à cause des activités humaines.

Cela résulte de l’exploitation minière (orpailleurs), la métallurgie, la combustion de combustibles fossiles, l’industrie et l’élimination des déchets.

Le mercure sert aussi dans les peintures, les vaccins, les piles, les équipements électriques et électroniques et les appareils de mesure (thermomètres et baromètres).

Arsenic

En ce qui concerne l’arsenic, ses principales sources viennent des fumées rejetées dans l’atmosphère.

Il se retrouve ensuite dans les sols. Et dans les océans aussi.

En 2019, des inondations ont submergé l’ancienne mine d’or situé au pied de la colline de Nartau dans l’Aude.

Cette mine est pleine d’arsenic. L’eau a charrié les sédiments dans la vallée et la rivière.

Évidemment, les mollusques et les crustacés subissent aussi cette pollution aux métaux lourds qui est dangereuse pour notre santé.

Article : P. du Chélas

Pêche industrielle et lobbying du thon

Les variétés de thons

Pêche et Chalutage de fond

Dispositif de concentration de poissons ou DCP

Métaux lourds et santé

Saumons d’élevages

Tilapias d’élevage

Récifs artificiels et faune marine

6° extinction massive et holocène



Le taux de métaux lourds dans les boîtes de thon en conserve dépasse aujourd’hui les valeurs réglementaires

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Photo : Acadie Nouvelle

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