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Recyclage des métaux

03/12/202207/03/2023 Sremski

Le recyclage des métaux ne concerne au final qu’une faible partie de ce type déchets.

Ce ne sont pourtant pas les machines à laver qui manquent à la casse.

Mais les choses changent.

Le métal fait maintenant partie de l’obligation de tri 5 flux.

Par contre dans l’immédiat seul 1% des terres rares est dans le circuit du recyclage.

Et ce alors que leur extraction pose d’énormes problèmes environnementaux, géopolitiques et sociaux.

Le comble est que les terres rares sont indispensables pour nos technologies de pointe avec la transition énergétique.

Point de situation

En théorie les métaux se recyclent indéfiniment sans perdre leurs propriétés.

Mais extraire des métaux d’une mine est un gros investissement à financer avec en plus un impact énorme pour l’environnement.

De plus la demande des métaux est très variable sur les marchés selon les besoins et les époques.

Actuellement le lithium est celui qui connaît les plus fortes tensions.

Mais pas seulement.

Le dysprosium l’europium, le lutécium, et le terbium valent aujourd’hui plus chers que l’argent.

A titre d’exemple, l’europium peut valoir jusqu’à 10 000 €/kg.

La réglementation impose maintenant le recyclage des métaux aux garages, la grande distribution, les industries et pour toutes les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Cette nouvelle obligation concerne donc les appareils électroniques contenant des métaux rares, les bidons en fer, les boîtes métalliques, les bombes aérosols, les canettes en métal et bien sur toutes les ferrailles.

Recyclage et avantages

Le recyclage des métaux préservent les ressources naturelles.

C’est bête à dire mais c’est une réalité.

Ce point est primordial dans le contexte de sauvetage de notre planète.

En effet le recyclage ne nécessite qu’une consommation énergétique et d’eau plus faible que lors de l’extraction minière.

L’extraction, le traitement et la séparation des terres rares n’ont pas seulement un coût en énergie et en eau car ils nécessitent aussi l’utilisation de produits chimiques.

Ces produits chimiques polluent de larges zones autour des mines.

Par contre avec le recyclage les risques de pollution et de contamination de l’environnement sont considérablement réduits.

Mais dans un site de recyclage, la nature du métal pose le même problème que dans les mines.

Il faut trier les métaux, et donc la ferraille, selon leurs types afin de vérifier que ceux-ci sont compatibles avec les chaînes de recyclage.

C’est le problème avec les terres rares présentes en trop petite quantité et difficile à séparer des autres métaux.

Par contre dans le tri, l’aluminium et l’acier sont finalement les métaux les plus pratiques pour le recyclable.

Et aussi les plus rentables.

Rentabilité

Dans les métaux on distingue les ferreux et les non-ferreux.

Pour les ferreux, le gisement de ferrailles est riche : environ 1,5 Mt de véhicules usagés (VHU), chutes des industries, emballages divers et démolitions avec le BTP.

Un véhicule se compose en moyenne d’au moins 60 % d’acier.

La catégorie des non-ferreux comporte comme recyclables l’aluminium, l’argent, le cuivre, le manganèse, le nickel, l’or, le palladium, le platine, le plomb, le rodium et le zinc.

Le gisement se compose de boîte en fer, canettes, conserves, couvercles en métal,…

L’acier et l’aluminium représentent ainsi respectivement 28% et 99% des emballages recyclés.

S’agissant de l’aluminium, ce métal est recyclable à l’infini et à 100%.

il représente le matériau d’emballage le « plus écologique ».

Outre cette qualité, le recyclage de l’aluminium permet une économie de 95 % par rapport à l’énergie nécessaire pour sa production.

Les fonderies revalorisent d’ailleurs plus de 90% des déchets d’aluminium.

S’agissant de l’acier, sa dégradation est rapide avec la rouille et il disparaît en une décennie.

Par contre son recyclage permet aussi de préserver l’environnement.

En effet une tonne d’acier en recyclage correspond à 1,90 tonne de minerai de fer et à 0,63 tonne de coke (charbon) d’économie par rapport à sa production.

On peut aussi y ajouter l’économie d’énergie soit 4,50 MWh et la 1,80 tonne d’équivalent CO2 non rejetée dans l’atmosphère.

Pour l’aluminium c’est 6,8 tonnes d’équivalent CO2 et 26,50 MWh.

Sans compter le bauxite.

Une tonne d’acier recyclé représente aussi 12 m3 d’eau d’économie.

Article : P. du Chélas