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Transition énergétique et Energiewende en Allemagne

Le concept de l’Energiewende en Allemagne s’accéléra en 2011 suite à la catastrophe de Fukushima au Japon résultant d’un tsunami en filigrane de la transition énergétique.

Cela mettra fin définitivement à l’énergie nucléaire allemande en 2022.

Mais la situation énergétique allemande n’était pas aussi verte qu’elle voulait paraître.

En se privant du nucléaire l’Allemagne n’avait pas d’autres choix que de maintenir ses centrales à charbon.

Et aussi de se tourner vers le gaz russe.

Energiewende et Atomausstieg

En 2010, l’Allemagne produisait 633 milliards de kWh d’électricité avec quatre sources :

  • Fossiles : 42 % (charbon, houille et lignite)
  • Nucléaire : 23 % (19 réacteurs)
  • Renouvelables : 17 % (éolien et solaire)
  • Gaz naturel : 14 %

Cette situation énergétique allemande relevait de la loi fédérale de promotion des énergies renouvelables (Erneuebare Energie Gezetz soit loi EEG) du 29 mars 2000.

Toujours en vigueur, cette loi EEG s’ajustera en 2004, 2008 et 2012 pour assurer le niveau du soutien au développement des filières d’énergies renouvelables et celui des tarifs d’achats garantis.

Par contre, elle engendra des surcoûts (20,4 Mds € en 2013) à la charge des consommateurs.

Et cela avec un relèvement du prix final de l’électricité.

En parallèle, la loi sur la chaleur d’origine renouvelable (EEWärmeG – Erneuerbare-Energien-Wärmegesetz ) de 2009 rend obligatoire l’utilisation partielle de chaleur renouvelable dans tous les bâtiments neufs et dans tous les bâtiments publics.

C’est dans ce contexte réglementaire qu’intervient la loi de 2002 (Atomausstieg , amendant la loi-cadre sur l’énergie nucléaire, Atomgesetz).

Cette loi actait ainsi l’arrêt du dernier réacteur nucléaire en 2021 .

Pourtant en 2010 la Chancelière allemande faisait voter une loi permettant une extension de la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires en service allemands.

L’accident nucléaire de Fukushima ne fera faire en réalité qu’un volte face politique à la Chancelière allemande Angela Merkel.

Elle devra alors prononcer l’arrêt immédiat de 8 anciens réacteurs nucléaires.

Et également la fermeture anticipée des 9 autres restant avant 2022.

Fossiles et gaz de russie

A ce moment de l’histoire, l’Allemagne n’est absolument pas prête à une sortie du nucléaire au profit des énergies renouvelables.

Avec cette décision hautement politique, l’Allemagne se privait donc d’une production d’électricité décarbonée.

Et elle se privait surtout d’une manne financière pour subventionner sa transition énergétique.

Malgré tout et dans le cadre de son Energiewende, l’Allemagne lance un vaste programme pour verdir sa production électrique a grand renfort de subventions pour l’éolien et le photovoltaïque.

Mais par contre elle doit renforcer sa production d’électricité au charbon, au lignite et surtout au gaz.

La raison en est simple : l’intermittence des énergies renouvelables ne permet pas de piloter leur électricité pour assurer une sécurité d’approvisionnement.

Dès lors toutes les mesures allemandes pour assurer les accords internationaux sur la réduction des émissions de CO2 seront soutenu avec une énergie principale : le gaz.

C’est à ce moment de l’histoire qu’entre en scène le gaz russe avec ses pipes Stream 1 et 2 qui devaient faire de l’Allemagne un Hub européen.

Mais ce qui était prévisible arriva.

Après un discours du président russe d’ailleurs bien compris par la Chancelière allemande, la guerre arrive en Ukraine.

La géopolitique explose et les sanctions pleuvent.

Mais curieusement les sanctions visent le charbon et le pétrole russe mais pas du tout son gaz.

L’Europe achète donc du gaz liquéfié à la Russie pour sauver sa transition énergétique.

Avenir verdoyant

Grâce à une étude faite par Agora Energiewende, Agora Verkehrswende et Stiftung Klimaneutralität, on apprend que l’Allemagne pourrait atteindre la neutralité climatique d’ici 2050

Si elle triple notamment ses énergies renouvelables….

Par contre le gouvernement allemand met en place un plan de 200 milliards d’euros pour protéger son économie de la flambée des prix de l’énergie.

En effet, Energiewende ou pas l’Allemagne doit compenser la perte du gaz russe pour sa transition énergétique.

Les études environnementales euphoriques et pleines de pourcentages non vérifiables deviennent de plus en plus risibles pour les citoyens…

Article : P. du Chélas


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